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Daniel : une lumière à Babylone

Romains 5.15 : Tous graciés mais pas tous sauvés

13 Octobre 2022 , Rédigé par Misha Publié dans #Textes commentés

Si par la faute d’un seul, beaucoup sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don qui vient de la grâce d’un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup. Romains 5.15, Segond 1910.

Ici sur beaucoup se lit en grec εἰς τοὺς πολλοὺς, vers beaucoup, en direction de beaucoup et non ἐπὶ τοὺς πολλοὺς, sur beaucoup. Il s’agit bien d’un don fait par Dieu à tous les hommes, sans condition, qui les maintient en vie et qui les attire à lui, mais qui n’est pas imposé. Ce don ne change pas notre être intérieur sans notre collaboration individuelle avec le Saint-Esprit. Cette collaboration peut dans certains cas rester inconsciente : c’est ainsi que des êtres humains seront sauvés mais découvriront seulement au Ciel à qui ils doivent leur salut. Quelle rencontre incroyable ce sera ! J’ai hâte de voir cela.

Par l’incarnation du Fils dans notre nature déchue, la grâce a été réellement déversée dans l’humanité, comme l’indique le sens premier de la préposition εἰς, collectivement. C’est ce que signifie l’expression « abondamment répandus sur beaucoup » (εἰς τοὺς πολλοὺς). On retrouve une expression semblable avec la même préposition εἰς en Romains 3.22 quand Paul annonce que par la foi de Jésus (διὰ πίστεως Ἰησοῦ Χριστοῦ), la justice de Dieu est « pour tous » ou « vers tous » (εἰς πάντας). Grâce à la foi que Jésus a manifestée, à Gethsémané, à Golgotha, cette grâce reste vers tous les hommes, autour de tous les hommes ; elle est pour eux (εἰς). La grâce (ἡ χάρις) de Dieu, le don (ἡ δωρεὰ) de Dieu dont il est question ici, résultent de la foi de Dieu (τὴν πίστιν τοῦ θεοῦ) mentionnée dans le texte original de Romains 3.3.

Paul écrit que cette grâce et ce don ont été abondamment répandus (ἐπερίσσευσεν). Même si le verbe περισσεύω, conjugué à l’aoriste de l’indicatif, indique ici un fait passé, l’usage de l’aoriste nous invite à considérer d’abord le sens, le contenu de cette action, plus que le moment précis où elle s’est déroulée. Or le verbe περισσεύω signifie être de trop, en excès, superflu, en grande abondance, quelquefois exceller, se distinguer, avoir le dessus, l’emporter sur : tout un programme pour le Rédempteur du monde dans son incarnation par rapport au conflit cosmique !

Or si cette grâce a abondé et excellé (ἐπερίσσευσεν) vers, pour beaucoup (εἰς τοὺς πολλοὺς) comme l’écrit Paul dans notre texte de Romains 5.15, on comprend que le don de Dieu nous a tous entourés, environnés avec une telle générosité que pas le moindre recoin de ce monde n’a été oublié. Dieu a tout dépensé pour les êtres humains. Donc, soucieux de recevoir ce qu’il a acheté si cher, il nous cherche, avec ardeur. Mais si nous résistons, alors cette grâce reste vers nous, autour de nous, pour nous, à notre sujet (εἰς) : elle n’agit pas efficacement sur nous (ἐπὶ) et en nous. La grâce a été « abondamment répandue sur beaucoup » (Segond), mais tous ne laissent pas la grâce les transformer pour devenir de vrais croyants. Elle est dans, parmi l’humanité (εἰς), mais elle ne peut agir efficacement sur (ἐπὶ) chacun de nous sans notre collaboration. Alors, mettons-nous à genoux, vite, Dieu n’attend que cela ! Car tous les hommes ne laissent pas forcément cette foi de Jésus toucher leur cœur, les transformer afin qu’elle règne sur eux (ἐπὶ) et qu’ils deviennent de vrais croyants, tel les « croyants » de Romains 3.22.

 

Vidéos pour rencontrer Christ :

Christ pendu au bois (Frédéric Michel, Capesterre 2019) - YouTube

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