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Daniel : une lumière à Babylone

Les sept promesses de Dieu à Abraham

21 Août 2023 , Rédigé par Misha Publié dans #Textes commentés

Dans Genèse 12, Abraham, ébloui, a une première vision de l’alliance éternelle. Dieu s’engage avec et pour l’humanité, pour la bénir, en l’arrachant à la mort et en la détournant du mal qui l’a contaminée. Une alliance incroyablement avantageuse qui vise non seulement la famille d’Abraham mais toutes les familles du monde !

Dans le buisson ardent, l’Éternel se révèle à Moïse comme « le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ». « Voilà mon nom de génération en génération », insiste-t-il. Exode 3.6, 15. Or Abraham, Isaac et Jacob sont alors morts depuis longtemps. Mais l’Éternel n’est pas le Dieu des morts, mais de la résurrection. Matthieu 22.32. Il peut donc se dire le Dieu d’Abraham, car « pour lui tous sont vivants », déjà ressuscités en Jésus-Christ. Luc 20.37. Ainsi Dieu se présente comme Celui qui a fait alliance avec Abraham et ses descendants. Or cette alliance est formalisée par des promesses. « Je suis le Dieu qui tient ses promesses, le seul Dieu fiable », veut-il dire à Moïse.

L’Éternel sait que l’homme ne peut pas se sauver lui-même. Mais il aime l’humanité. Alors il s’engage, par une alliance durable, à venir à notre secours, au prix de son intégrité même. Cette « alliance éternelle » parcourt comme un fil conducteur la Bible hébraïque (voir encadré). Dans Genèse 12, le Seigneur décline son alliance avec nous en sept promesses. Chacune de ces sept paroles éclaire sous une facette différente la grâce qui nous a été faite « avant les siècles » par la Divinité. 2 Timothée 1.9. Voyons alors ces sept paroles qui ont eu le pouvoir de changer le destin d’Abraham et qui ont aussi le pouvoir de changer le nôtre. Car c’est par la puissance des paroles divines que nous pouvons renoncer à la mentalité dominante égocentrique du monde actuel et devenir aptes à vivre dans le monde à venir. 2 Pierre 1.4.

 

1. « Je ferai de toi une grande nation »

Cette « nation » n’est pas une entité politique, mais un peuple, un groupe de croyants, de toutes origines ethniques. Le mot hébreu employé, goy(e), désigne aussi bien les païens que les Hébreux. « Le peuple de Dieu sortira de toi », veut dire l’Éternel à Abraham. Ce peuple est constitué des fidèles du Créateur à travers les âges. Dans Galates 3.16, Paul voit cette descendance spirituelle d’Abraham rassemblée en Jésus-Christ. Jésus est le descendant d’Abraham par excellence, LE Fils de l’homme. Ceux qui croient en sa médiation sont les enfants d’Abraham, « les enfants de la promesse ». Galates 4.28. Ainsi, malgré l’infidélité d’Israël, cette parole divine n’est pas « restée sans effet ». Romains 9.6-8. Dieu a eu des enfants d’adoption, un peuple qui reçoit son Esprit. Romains 8.15.

Le peuple de Dieu génétique, les juifs, a été foulé aux pieds par Babylone, par la Grèce, par Rome… Le peuple de Dieu spirituel a été opprimé par un royaume spirituel apostat héritier de Rome. Mais l’Éternel aura un peuple à la fois déclaré juste et imprégné de la justice du Christ. Alors le Royaume céleste annoncé dans Daniel 2 sera instauré. L’incrédulité et l’infidélité ont empêché jusqu’ici les croyants au Créateur d’entrer pleinement dans cette promesse. Elle va pourtant se réaliser, maintenant, à l’époque annoncée dans Daniel 8.14. Ainsi s’accomplira pleinement la prophétie de Genèse 3.15 : l’Église de Jésus-Christ triomphera du venin de l’égocentrisme. Dieu écrasera bientôt Satan sous nos pieds. Romains 16.20. L’humanité croyante doit devenir une « grande » nation, dans tous les sens du mot hébreu gadol : elle doit retrouver sa dignité et sa grandeur perdues en Eden.

 

2. « Je te bénirai »

Bénir signifie dire du bien ou faire du bien. Le terme hébreu, barakh, évoque le fait de s’agenouiller, pour recevoir la bénédiction ou pour se mettre au service de celui que l’on veut bénir. C’est la posture de Jésus : en prière sur les rives du Jourdain (cf. Luc 3.21 et Matthieu 3.16) ; lors de la sainte cène, quand il lave les pieds de ses disciples. Dans le Nouveau Testament (NT), nous apprenons que l’Éternel veut bénir la famille spirituelle d’Abraham de deux façons :

« David exprime le bonheur de l’homme à qui Dieu impute la justice sans les œuvres : Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, et dont les péchés sont couverts ! Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas son péché ! » Romains 4.6-8. Avec la justice imputée, Dieu cherche à nous réjouir : c’est le premier aspect de sa bénédiction.

« Vous êtes les fils des prophètes et de l’alliance que Dieu a traitée avec nos pères, en disant à Abraham : Toutes les familles de la terre seront bénies en ta postérité. C’est à vous premièrement que Dieu, ayant suscité son serviteur [Jésus], l’a envoyé pour vous bénir, en détournant chacun de vous de ses iniquités. » Actes 3.25-26. Avec la justice impartie, Dieu cherche à nous libérer de ce qui nous rend malheureux. Ce deuxième aspect de la bénédiction résulte de la vie avec lui.

Justice imputée et justice impartie sont une seule et même justice. Cette bénédiction vient par le sang de l’Agneau. Christ est mort par notre péché afin que nous ne mourrions pas dans nos péchés mais à nos péchés. La croix nous sépare du péché et nous détourne de nos péchés.

 

3. « Je rendrai ton nom grand »

Le nom d’Abraham apparaît plus de 70 fois dans le NT. Il est le père du judaïsme et le père de la foi chrétienne. Romains 4.11-12. L’Éternel a fait résonner à ses oreilles étonnées l’annonce du rachat de l’humanité et du salut final des croyants. Abraham a fait l’expérience de la justification et de la sanctification. Sa foi est devenue parfaite parce qu’il a obéi, même lorsque Dieu lui a demandé d’offrir son fils unique en sacrifice. Dans cette épreuve, il est impossible de distinguer entre la foi et les œuvres. Ses œuvres ont certifié la perfection de sa foi. Jacques 2.20-22.

Abraham a alors ressenti un peu l’agonie et la solitude de l’Éternel, qui a consenti à livrer son Fils à l’humanité. Ayant goûté un peu à la détresse de Dieu, Abraham a pu être appelé « ami de Dieu ». Jacques 2.23. David, dans les Psaumes, annoncera plusieurs fois cette détresse de la Divinité à la croix. De l’amitié entre Abraham et Dieu naîtra le Messie promis, Jésus, le chef de la foi, la source de l’existence et de la croissance de la foi. Hébreux 12.1-3. Voilà comment Dieu a rendu grand le nom du père de la foi.

L’alliance de l’Éternel avec l’humanité est le fil conducteur de la Bible :
— Elle soutient le cœur de David à l’approche de la mort. 1 Chroniques 16.15-17.
— Elle est la loi du Ciel pour l’humanité. Ésaïe 24.5.
— Elle garantit et entretient notre vie. Ésaïe 55.3.
—Elle manifeste le désir ardent de la famille divine de s’unir à l’humanité pour toujours. Jérémie 32.38-41 ; Ézéchiel 37.26-28.
— Elle nous exhorte à rester attaché à Celui qui veut faire notre joie éternelle. Ésaïe 61.7-9 ; Jérémie 50.5.

4. « Tu seras une source de bénédiction »

Littéralement : « ce sera une bénédiction ». Abraham n’est pas la bénédiction en lui-même, mais il sème la bénédiction. La conjugaison en hébreu présente cela comme le résultat certain des trois actions précédentes. Partout où il passe, Abraham construit un autel à l’Éternel, indiquant aux populations que seul un sacrifice infini peut racheter l’humanité. Il invoque le nom de l’Éternel. Genèse 12.7-8 ; 13.4. Devant le mal qui afflige le monde, Abraham appelle l’Éternel au secours et personne d’autre. Il témoigne que le sauvetage de l’humanité ne peut être accompli que par le Créateur. Ainsi la famille d’Abraham rend hommage a la famille divine, qui a dit au commencement : « Faisons l’homme à notre image », et non « je vais faire l’homme à mon image », comme l’aurait dit Lucifer s’il avait possédé ce pouvoir.

En dirigeant l’adoration vers la famille divine, Abraham cherche à détourner les regards de ses contemporains d’eux-mêmes et des idoles, qui sont de simples projections de l’égo. « La divinité n’est comme çà, elle est amour », veut-il leur dire. Quelle bénédiction pour les populations qui voyaient et entendaient cela ! Faisons-nous comme Abraham aujourd’hui ? « Comment invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ? » plaide Paul. Romains 10.13-14.

 

5. « Je bénirai ceux qui te béniront »

Ceux qui, par la foi, se considèrent comme enfants d’Abraham bénissent Abraham. Aussi ils prêchent le même évangile qu’Abraham, celui de la résurrection et non de l’immortalité de l’âme (voir article précédent), même au prix de leur réputation ou de leur position religieuse ou sociale. Ceux qui croient ainsi sont bénis avec Abraham le croyant. Galates 3.9.

La foi vient de la parole de Dieu (Romains 10.17), de l’audition de l’histoire de Jésus-Christ. Connaître la vérité sur cette histoire nous rend libres. Jean 8.32. Bénir Abraham, c’est annoncer la réalité de l’incarnation de Dieu, de sa vie parfaite dans une chair de péché, de sa mort infernale, privé de toute espérance au-delà de la tombe, de son ensevelissement éternel et de sa résurrection glorieuse. Par le fait même de l’incarnation, cette histoire est notre histoire, collectivement. Par la foi, cette histoire devient mon histoire, votre histoire, individuellement.

La vraie postérité d’Abraham s’unit autour de cette bonne nouvelle et de l’expérience de foi qui en résulte, par le Saint-Esprit. Grâce à la médiation de Jésus dans le sanctuaire céleste, ces croyants s’uniront et resteront unis jusqu’à la fin de la tragédie des siècles, comme le Père et le Fils sont restés unis en dépît de la rupture provoquée par l’incarnation. Jean 17.21. Une vraie bénédiction en ces temps troublés !

 

6. « Je maudirai ceux qui te maudiront »

Après le déluge, Noé se laisse prendre à la griserie du vin fermenté et se dévêt un peu trop. Un de ses trois fils, Cham, ancêtre des Cananéens, se moque de lui. Mais Sem, voyant cela, couvre la nudité de son père. A la sortie de l’ivresse, apprenant ce qui s’est passé, le patriarche réagit vivement : « Maudit soit Canaan ! qu’il soit l’esclave des esclaves de ses frères ! Béni soit l’Eternel, Dieu de Sem, et que Canaan soit leur esclave ! » Genèse 9.25-26.

Prêcher un autre évangile que celui d’Abraham, c’est  aussi lui manquer de respect. C’est contester la légitimité de celui qui est « notre père à tous ». Romains 4.16. L’alliance est éternelle, l’évangile est éternel. Si quelqu’un annonce un autre évangile, c’est qu’il n’aime pas le Seigneur Jésus. Il restera ce qu’il est : maudit. Galates 1.8-9 ; 1 Corinthiens 16.22.

 

7. « Toutes les familles de la terre seront bénies en toi »

Toute famille dans les cieux et sur la terre tire son nom du Père. Éphésiens 2.14-15. Le Fils, qui porte le même nom de famille que son Père1, s’est réjoui d’avance de sauver un jour en lui « toutes les familles de la terre ». Galates 3.8. Abraham s’est laissé contaminer par cette joie céleste. Il a eu une vision du Christ à venir et il s’est réjoui d’avance de cet évangile. Jean 8.56. La même bénédiction nous attend aujourd’hui, par le Saint-Esprit. Galates 3.14.

Dieu s’est engagé à donner à Abraham et ses descendants spirituels « le monde en héritage ». Romains 4.13. Il s’agit d’un héritage définitif, d’une possession perpétuelle. Genèse 13.15 ; 17.8 ; 48.4. Cela implique une vie éternelle pour pouvoir en jouir. Or Paul témoigne que cet héritage fabuleux ne peut s’obtenir que par une justification, reçue avec foi. Galates 3.6-7. Cette justification, Jésus l’a gagnée pour nous quand il était dans notre chair. Hébreux 5.7-10. Ce fut un combat de foi acharné contre Satan, contre le découragement et l’incrédulité. Mais la foi de notre représentant divin2 était soutenue par la promesse du salut faite à Abraham. La justice parfaite du Messie a été attribuée à toute l’humanité ; elle n’attend que notre foi pour se manifester en nous par le Saint-Esprit. Notre foi est la réponse de notre cœur à l’amour de Dieu. Ainsi l’alliance éternelle révélée à Abraham est la promesse de la justice par la foi. C’est l’évangile éternel.

Il y a 2 000 ans, la famille la plus prestigieuse et la famille la plus honteuse de l’univers ont été assemblées en Jésus-Christ, pour le meilleur et pour le pire. Conformément aux promesses de Dieu à Abraham, les deux familles seront bientôt unies pour l’éternité, pour le meilleur uniquement. L’Éternel a tout fait, même l’impensable, pour que nous devenions « participants de la nature divine ». 2 Pierre 1.4. Écoutons donc à nouveau la promesse de « l’Agneau immolé dès la fondation du monde3 » : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. » Apocalypse 3.21. Alors n’attendons plus : comme Abraham, engageons une lutte sans merci contre le péché et l’incrédulité qui plombent nos vies !            D’après un exposé de Frédéric Michel

 

1. C’est pourquoi, après l’incarnation, le Fils reçoit à nouveau « le nom qui est au dessus de tout nom ». Philippiens 2.9.

2. Le NT rend hommage à la foi de Jésus. Dans nos versions, les expressions « la foi de Jésus(-Christ) », « la foi du fils de Dieu », sont souvent traduites par « la foi en Jésus », « la foi au fils de Dieu », ce qui met l’accent sur notre foi plutôt que sur Jésus.

3. Apocalypse 5.8-12 ; 13.8.

Article publié initialement dans Jésus, Reviens ! journal bimestriel de l'association Sentinelle des temps. Reproduit avec autorisation. 
Retrouvez tous les sommaires de Jésus, Reviens ! dans la Trousse de secours pour les temps de la fin, ou en contactant directement l'association.

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