Dieu manifesté en chair : la marque de la Famille divine

« Sans contredit, le mystère de la piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché aux nations, cru dans le monde, élevé dans la gloire. » 1 Timothée 3.16, version Segond 1979 (Nouvelle édition de Genève).

Ce n’est pas là la traduction dite du Monde Nouveau (Témoins de Jéhovah), évidemment ! Dans cette dernière, l’ordre des mots de la phrase a été subtilement modifié et des mots ont été ajoutés… Cependant, les versions chrétiennes proprement dites n’ont pas toujours fait mieux. Le mot « Dieu » a souvent été remplacé par le mot « celui », beaucoup plus commode pour réduire la Divinité à nos conceptions limitées et individualistes égocentriques. Ce remplacement du mot « Dieu » par le mot « celui » s’appuie sur certains manuscrits originaux, dits alexandrins, rédigés par des copistes sous influence gnostique ou aryenne.

Voir d’autres versions de 1 Timothée 3.16 sur l’evangile.com.

Tout en prétendant se référer au Christ, le gnosticisme et l’aryanisme remettaient en question la pleine divinité et/ou la pleine humanité de Jésus-Christ de Nazareth [1]. Certes les manuscrits alexandrins sont minoritaires parmi les quelque 5 000 manuscrits de fragments, de portions, ou de livres du Nouveau Testament. Mais les manuscrits alexandrins sont pris au sérieux par la critique textuelle, car ils sont très anciens. Aussi les éditions modernes du NT grec leur accordent souvent la priorité en cas de divergence et cela influence les traducteurs. Pour savoir où et comment corriger votre traduction de la Bible, téléchargez et imprimez ce document clé :

Les altérations du texte original du Nouveau Testament [2].

Ainsi, en plusieurs endroits, quelques textes originaux du NT ont été corrompus par des hérésies d’inspiration diabolique. Ces hérésies sapent le plan de la Rédemption à la base. En effet, la Rédemption consiste à réintégrer la famille humaine déchue au monde céleste. Or la famille humaine est irrémédiablement corrompue et condamnée à la mort éternelle, suite au péché d’Adam. Une implication personnelle de la famille divine est alors indispensable au sauvetage de l’humanité.

Satan, lui, n’a aucune envie de réintégrer le Ciel, sauf pour en inverser totalement les principes et y exercer sa domination tyrannique. Le diable n’aurait jamais cru que le Fils, cet être devenu à la fois divin et humain, irait jusque la croix, qu’il prendrait le risque de tout perdre et qu’il resterait sur la croix, même privé de l’espoir de la résurrection ! Mais c’était mal connaître Dieu. L’incrédulité aussi cause la perte de Lucifer. L’incrédulité est au cœur du péché, comme l’égocentrisme. Le péché est un reniement et un rejet de l’Amour (agapé) du Créateur.

La Rédemption de l’humanité, et la sécurisation de l’univers par rapport au mal, n’est possible que par une union entre la divinité et l’humanité, une alliance entre la famille humaine, l’homme et la femme, et la famille divine, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Satan l’a compris, suite à son échec au désert de la tentation, à la croix et au tombeau, face au Fils incarné dans notre chair. Mais le diable n’est pas resté inactif. Il s’est immédiatement attaqué à l’Église, à la bonne nouvelle que l’Église devait transmettre à l’humanité et aux écrits véhiculant cette bonne nouvelle. D’où l’altération de 1 Timothée 3.16, où « Dieu » a été remplacé par « celui ». Mais, dans les manuscrits majoritaires, c’est le terme grec théoss, « Dieu », qui est employé.

C’est bien Dieu qui a été « manifesté en chair ». Voilà qui trouble, déroute, dérange même. Mais avant d’en tirer quelques enseignements, à la lumière de l’ensemble du verset, rappelons d’abord quelques éléments de vocabulaire pour mieux comprendre de quoi, ou plutôt de Qui, nous parlons.

A suivre dans l'étude : Les mots « Dieu », « Seigneur » et « Éternel » dans la Bible.

 

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[1] Le gnosticisme rappelle la conception du Christ dans le New Age et l’aryanisme fait penser à celle des Témoins de Jéhovah.

[2] Ce document fait partie de la Trousse de secours pour les temps de la fin, composée de documents libres de droit ou concédés gracieusement.