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Daniel : une lumière à Babylone

Daniel 11 : Roi du Nord contre roi du Sud : Rome contre l'islam ou contre l'athéisme ?

13 Juillet 2019 , Rédigé par Daniel Publié dans #Actualité, #Le livre de Daniel

Faut-il voir dans le roi du Sud de la fin du chapitre 11 de Daniel (verset 40 et suivants : «Au temps de la fin…»), une puissance politique ou une puissance spirituelle, ou les deux ? Son antagoniste écrasant, le roi du Nord, Babylone spirituelle, a pour caractéristique de mêler le politique et le religieux. Le roi du Sud pourrait donc aussi présenter les mêmes caractéristiques, politico-religieuses. A partir de là, l'islam traditionnel, conquérant, politisé, intolérant et persécuteur, comme la Rome-Babylone des temps de la fin, pourrait correspondre à la description. C'est l'hypothèse défendu par Tim Roosenberg dans son ouvrage Islam et Christianisme dans la Prophétie. Voir notre billet précédent : Daniel 11 : Roi du Nord contre roi du Sud, et après…

Cependant l'interprétation actuelle la plus courante, en milieu adventiste, soutient plutôt que le roi du Sud représente les puissances athées et matérialistes, franchement hostiles à Dieu (par opposition à Babylone qui prétend représenter Dieu sur la Terre). Le pasteur Paul Scalliet défend brillamment cette hypothèse dans sa prédication-exposé du mois d'avril, intitulée «Quand Michaël se lève». Nous vous conseillons vivement de l'étudier et de noter les versets clés, car c'est une mine d'informations spirituelles et bibliques essentielles.

Il nous semble que cette interprétation spirituelle de la fin de Daniel 11 a un léger avantage sur l'interprétation précédente. La mise en valeur de l'islam radical en tant que roi du Sud est peut-être réductrice. Surtout le roi du Sud, l'Égypte, n'a, dans la Bible, aucun lien avec la puissance islamique, mais bien pharaonique. Aucun rapport avec le monothéisme donc.

C'est vrai, la défaite finale et totale de l'islam radical face au pouvoir écrasant des puissances occidentales soutenues par le christianisme traditionnel est prévisible. Elle peut paraître bien correspondre à la défaite totale du roi du Sud à la fin du chapitre 11. Mais cette défaite imminente de l'islam radical n'est peut-être qu'une conséquence secondaire géopolitique de la lutte du roi du Nord contre le roi du Sud, et pas le cœur du conflit. La défaite de l'islam conquérant pourrait bien n'être qu'un dommage collatéral dans la guerre spirituelle entre le Nord («Babylone») et le Sud («l’Égypte»).

Plus précisément, dans la guerre spirituelle qui se déroule, je pense que le roi du Nord, pour pouvoir triompher définitivement et universellement du roi du Sud (matérialiste, athée) a besoin au préalable d'éliminer son rival politique oriental islamique. Il doit le faire pour affirmer sa supériorité spirituelle sur le roi du Sud. Mais il ne faut pas forcément en conclure que l'islam radical EST le roi du Sud, ou tout au moins que le roi du Sud se réduit à l'islam radical. L'islam radical est plus un frère ennemi qu'un véritable antagoniste de la chrétienté traditionnelle, plus une variante spirituelle de Babylone qu'un vrai représentant de l’Égypte biblique.

Gardons aussi à l'esprit que, dans la Bible et surtout dans le livre de Daniel, un «roi» ou un «prince» désigne aussi et peut-être d'abord une puissance surnaturelle (voir Daniel 10 notamment).

Donc, dans le jeu satanique, l'islam, simple variante orientale du christianisme occidental, n'est peut-être qu'un simple outil pour se débarrasser du pion athée (le Sud), devenu trop encombrant, désuet (le monde a changé depuis l'époque des Lumières), et surtout incompatible avec la domination universelle de Babylone et de son culte qui cherche à s'implanter « vers la glorieuse et sainte montagne» (Daniel 11.45), c'est à dire le temple, le sanctuaire, le lieu du culte rendu au Créateur, au Dieu unique, le centre névralgique de l'univers. Notons que le roi du Nord (Babylone-Rome) ne peut que s'implanter vers (hébreu לְ , pour, au sujet de) le sanctuaire, et non dans le sanctuaire ni sur la montagne sainte, car ce poste de commandement de l'univers où est le trône de Jésus est au Ciel et Babylone n'a aucun pouvoir réel dessus ! Gloire à Dieu.

Bien sûr on peut aussi supposer que ce soit (aussi ?) l'inverse : à savoir que l'athéisme n'aurait été qu'un outil temporaire pour maintenir l'islam conquérant à distance, le temps que les puissances occidentales chrétiennes reprennent du poil de la bête et achèvent de sombrer dans le matérialisme et le consumérisme afin qu'elles soient à même à la fois d'éliminer physiquement le rival islamique mais aussi et surtout de le décrédibiliser pour toujours, au moyen du terrorisme notamment. Allez savoir…
 
Quoi qu'il en soit, nous pouvons être d'accord sur le résultat final, et c'est l'essentiel : c'est bien la Babylone type (occidentale, romaine) alliée à sa variante orientale débarrassée de sa branche radicale (comme Tim Roosenberg l'a justement suggéré) qui va gagner le gros lot de la suprématie mondiale, pas l'athéisme ni le matérialisme ! Mais à peine arrivé à ses fins, le roi du Nord va s'effondrer, pas de chance ! (Daniel 11.45b) C'est alors que Michaël se lèvera !
 
Bonne réflexion et bienvenue à vos commentaires.
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