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Daniel : une lumière à Babylone

Quand la Divinité se donne tout entière à l’humanité

12 Janvier 2024 , Rédigé par Misha Publié dans #Ellen White

En Jésus-Christ, la Divinité a manifesté un amour incompréhensible. Elle a livré à la mort son membre le plus représentatif. Elle a adopté l’être humain dans sa famille. Le Ciel n’en est toujours pas revenu ! Rien ne peut davantage toucher nos cœurs. Nous n’exalterons donc jamais assez la croix du Christ. Un article choc d’Ellen White paru en décembre 1889 dans la revue Signs of the Times, alors qu’Ellet Waggoner en était rédacteur…

Quand la Divinité se donne tout entière à l’humanité

Dans le processus de rédemption du monde, il convenait à Celui pour qui et par qui toutes choses existent [Hébreux 2.10] de sauver les pécheurs par le sang de l’Agneau. Le grand sacrifice du Fils de Dieu n’était ni trop grand ni trop petit pour produire ce résultat. Grâce à la sagesse de Dieu, il était complet et cette expiation-réconciliation1 atteste à tout fils et fille d’Adam que la loi divine est immuable. La valeur de la loi de YOHEVAH doit être estimée au prix démesuré payé pour qu’elle conserve son caractère sacré : la mort du Fils de Dieu.

La loi de Dieu est une transcription de son caractère. Elle dresse un portrait du tempérament divin2. Comme nous pouvons voir en Christ la splendeur de sa gloire, l’image exacte de sa personne [Hébreux 1.3], de même aussi les attributs du Père se dévoilent dans la loi. Bien que la loi soit invariable, la fourniture par Dieu d’un moyen de salut pour le transgresseur de la loi n’altère en rien la dignité du caractère de Dieu puisque la sanction de la transgression de l’homme a été portée par un Substitut divin. Le Père lui-même a souffert avec le Fils, car « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même. » [2 Corinthiens 5.19] L’homme, avec son jugement humain, limité, ne peut sans risque mettre en doute la sagesse de Dieu. Il est donc inapproprié pour lui de critiquer le plan du salut. Face au sujet de la rédemption, que l’être humain laisse choir sa sagesse dans la poussière et accepte les plans de Celui dont la sagesse est infinie.

Dans ce monde, Dieu accorde aux humains une probation, afin que leurs principes puissent s’enraciner dans le bien, de façon à exclure toute éventualité de péché dans la vie future et d’assurer par là le bonheur et la sécurité de tous. Seule l’expiation-réconciliation produite par le Fils de Dieu pouvait donner à l’être humain des forces afin de l’établir dans ce qui est juste et bon et en faire un sujet adapté au Ciel. Le sang du Christ est l’antidote éternel au péché. Le caractère offensif du péché se mesure à l’intensité de l’humiliation, de la souffrance et de la mort du Fils de Dieu. Tous les mondes reconnaissent en Lui un témoin vivant du caractère malfaisant du péché car, [même] dans Sa forme divine, le Fils porte les marques de la malédiction3. Il se tient au milieu du trône comme un Agneau qui a été immolé [Apocalypse 5.6-12]. Les rachetés seront toujours vivement touchés par le caractère odieux du péché chaque fois qu’ils regarderont celui qui est mort à cause de leurs transgressions. La foule de ceux qui ont été lavés dans le sang [Apocalypse 7.14] comprendra mieux la nature précieuse de cette offrande au fur et à mesure qu’elle comprendra mieux comment Dieu a formé une route nouvelle et vivante [Hébreux 10.20] pour le salut des hommes, grâce à l’union de l’humain et du divin dans le Christ.

La mort du Christ sur la croix rend certaine la destruction de celui qui a le pouvoir de la mort et qui est l’inventeur du péché. Quand Satan aura été détruit, il n’existera plus personne pour pousser au mal ; l’expiation ne devra jamais se répéter et le risque d’une autre rébellion n’existera pas dans l’univers de Dieu. Ce qui seul peut efficacement retenir de pécher dans ce monde de ténèbres préviendra [aussi] le péché dans le paradis. Les saints comme les anges verront la portée de la mort du Christ. Les êtres humains déchus ne pourraient pas avoir une place dans le paradis de Dieu sans l’Agneau immolé depuis la fondation du monde [Apocalypse 13.8]. Exaltons donc la croix du Christ ! Les anges attribuent honneur et gloire au Christ car même eux ne sont en sécurité qu’en considérant les souffrances du Fils de Dieu. C’est grâce à l’efficacité de la croix que les anges du Ciel sont gardés de l’apostasie. Sans la croix, ils ne seraient pas plus en sûreté par rapport au mal que ne l’étaient les anges avant la déchéance de Satan. Dans le Ciel, la perfection angélique a défailli. En Eden, au royaume du bonheur, la perfection humaine a défailli. Tous ceux qui aspirent à la sécurité, sur la Terre comme au Ciel, doivent regarder à l’Agneau de Dieu. En rendant évidents la justice et l’amour de Dieu, le plan du Salut protège pour toujours de la déchéance à la fois les mondes non déchus et les personnes qui seront rachetées par le sang de l’Agneau. Notre seul espoir est la confiance totale dans le sang de celui qui peut sauver complètement tous ceux qui s’approchent de Dieu par lui [Hébreux 7.25]. La mort du Christ sur la croix du Calvaire est notre seul espoir dans ce monde et elle sera notre motif dans le monde à venir.

Oh ! nous ne comprenons pas la valeur de cette expiation. Si c’était le cas, nous en parlerions davantage. Le don de Dieu, de son Fils bien-aimé, exprime un amour incompréhensible. C’était le maximum que Dieu pouvait faire pour préserver le respect de sa loi tout en sauvant le transgresseur. Pourquoi l’homme n’étudierait-il pas le thème de la rédemption ? C’est le meilleur sujet dans lequel l’esprit humain puisse s’engager. Si les hommes s’attardaient sur l’amour du Christ, exposé à la croix, leur foi serait plus forte pour s’approprier les vertus de son sang versé et ils seraient purifiés et délivrés du péché. Beaucoup seront perdus parce qu’ils dépendent d’une religion déclarative ou d’un simple repentir de leur péché. Pourtant le repentir seul ne peut produire le salut de quiconque. L’être humain ne peut s’en sortir par ses propres efforts. Sans le Christ, il lui est impossible de fournir une obéissance parfaite à la loi divine. Or en aucun cas il n’est possible d’atteindre le Ciel au moyen d’une obéissance partielle, car cela mettrait le Ciel en danger et rendrait possible une seconde rébellion.

Dieu sauve l’homme au moyen du sacrifice du Christ seul ; la confiance que l’homme place en Christ, et sa loyauté envers Lui, c’est le salut4. Du point de vue des anges, rien d’étonnant que le sacrifice accompli par le Fils de Dieu soit largement suffisant pour apporter le salut à une espèce déchue ; mais le fait que ce sacrifice d’expiation ait été accompli est un sujet d’émerveillement pour l’univers. C’est un mystère dans lequel les anges désirent plonger leurs regards [1 Pierre 1.12]. Les anges sont stupéfaits par l’indifférence et la froideur manifestée par les bénéficiaires d’un si grand salut [Hébreux 2.3]. Ils regardent avec douleur et une sainte indignation ceux qui ne cherchent pas à apprécier le don inexprimable de Dieu [2 Corinthiens 9.15]. Au lieu d’offrir à Dieu leur adoration, des êtres humains limités se croient capables, sans l’onction divine, de déterminer ce qui est digne de louange ou de mépris chez leurs semblables. Pourtant, la gloire reçue d’un être humain n’est pas la [vraie] gloire. Nous devrions apprendre à évaluer la louange humaine à sa juste valeur.

Le Seigneur déclare : « J’honorerai ceux qui m’honorent. » [1 Samuel 2.30] Que chaque élan de louange, chaque parole de glorification s’adresse à Celui qui en est digne, Jésus, le Prince de la vie, l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde [Jean 1.29]. Valorisez la croix du Christ, exaltez le Médiateur. Exaltez Jésus. En Lui réside tout ce qui est noble. Contemplez Dieu en Christ. Il est entouré d’anges ; chérubins et séraphins l’observent constamment. Des voix angéliques retentissent jour et nuit près de lui : « Saint, Saint, saint, le Seigneur Dieu tout-puissant, qui était, qui est et qui vient… Tu es digne, Seigneur, de recevoir, gloire, honneur et puissance. Car tu as créé toutes choses et c’est par ta volonté qu’elles sont venues à l’existence et qu’elles ont été façonnées. » « Il est digne, l’agneau immolé, de recevoir puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et louange. » « Grandes et admirables sont tes œuvres, Seigneur Dieu tout-puissant. Justes et véritables sont tes voies, Roi des nations. Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? Car toi seul es saint. Toutes les nations viendront et se prosterneront devant toi. » [Apocalypse 4.8-11 ; 5.12 ; 15.3-4] Pourtant, bien que Dieu seul soit saint et digne de louange, la bouche humaine se pervertit pour louer et glorifier l’être humain plutôt que son Créateur.

Par l’union de l’humain et du divin dans le Christ, Dieu a ouvert une route nouvelle et vivante pour le salut des hommes.

Le plus grand cadeau que Dieu pouvait faire aux hommes a été offert dans le don de son Fils bien-aimé. « Lui qui n'a pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout avec lui, par grâce ? » s’exclame l’apôtre [Romains 8.32]. Rien n’a été gardé [par Dieu] en réserve. Aucune deuxième probation ne sera accordée. Si le don inexprimable de Dieu ne conduit pas l’homme au repentir [Romains 2.3], rien d’autre ne pourra toucher son cœur. Il n’y a pas d’autre puissance en réserve pour agir sur son esprit et éveiller sa sensibilité. Tout le caractère de Dieu s’est révélé dans Son Fils, tout l’éventail des possibilités célestes est exposé, en vue de l’adoption de l’être humain dans le Fils de Celui qui est infini. Rien ne barre la route du retour de l’homme vers Dieu et vers le Ciel. Les profondeurs incomparables de l’amour du Sauveur ont été manifestées ; si cette manifestation de l’amour de Dieu pour les enfants de l’humanité ne parvient pas à attirer les hommes à lui, rien ne le fera jamais.

Ceux qui seront sauvés dans le royaume de Dieu sont ceux qui auront lavé leurs vêtements et les auront blanchis dans le sang de l’Agneau [Apocalypse 7.14]. L’image du Christ va se parfaire dans toute personne qui accepte le cadeau de Sa grâce ; ceux qui seront rendus parfaits au moyen de cette grâce se tiendront devant Dieu, égaux en position, en puissance et en pureté aux anges, avec lesquels ils seront honorés devant le trône éternel. Les anges du Ciel aimeront ceux que le Christ a aimés et rachetés par son sang précieux.

L’attention de tous les habitants de tous les mondes sera attirée sur la croix du Christ, autour de laquelle se concentrera un poids extraordinaire et éternel de gloire [2 Corinthiens 4.17]. L’imagination s’épuise dans ses efforts pour saisir l’œuvre merveilleuse de la rédemption. Le plan du salut est trop élevé pour être totalement accessible à la pensée humaine. Il est trop vaste pour être entièrement embrassé dans une vision limitée. L’apôtre Paul parle de « ce que l’œil n'a pas vu, ce que l’oreille n'a pas entendu, et ce qui n'est pas monté au cœur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » [1 Corinthiens 2.9]. Est-il étonnant que le Ciel soit stupéfait quand les humains se comportent comme si le don de Dieu était sans valeur ? Quelle perte éternelle ce sera pour ceux qui rejettent un si grand salut, gratuitement offert dans les mérites du Fils unique et bien-aimé de Dieu !

The Signs of the Times, 30 décembre 1889

1. Anglais atonement, correspondant à l’hébreu kaphar. De même dans la suite de l’article.

2. Traduction possible de l’original : of the nature of God.

3. Il s’agit des marques de la crucifixion sur ses mains, la crucifixion étant la marque de la malédiction (Galates 3.13).

4. Les trois aspects du salut — passé, présent et futur — sont présents dans cet article. Ici, nous trouvons les deux premiers : l’aspect réalisé (« Dieu sauve l’homme au moyen du sacrifice du Christ seul ») et l’aspect en cours de réalisation (« la confiance que l’homme place en Christ [justification par la foi] et sa loyauté envers lui [sanctification], c’est le salut ». L’aspect futur est présent deux paragraphes plus loin : « ceux qui seront sauvés dans le royaume de Dieu… » Quelle richesse dans la pensée biblique ! Sur les trois temps du salut, voir le numéro précédent (Jésus Revient, vol. 2, n° 1).

Article publié initialement dans Jésus, Reviens ! journal bimestriel de l'association Sentinelle des temps. Reproduit avec autorisation. 
Retrouvez tous les sommaires de Jésus, Reviens ! dans la Trousse de secours pour les temps de la fin, ou en contactant directement l'association.

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