Pas à dire, Freud avait raison de le rappeler, la sexualité est bien le pôle autour duquel s’organisent nos préoccupations, conscientes et inconscientes, individuelles et collectives. Presque chaque époque, chaque culture, dérangée par cette « obsession » inavouable, a donc cherché à emprisonner la sexualité dans des camisoles qui lui allaient plus ou moins bien. Les pouvoirs, surtout, qu’ils soient politiques ou religieux, ont toujours cherché à définir précisément les cadres dans lesquels elle avait le droit de s’exprimer. Un cadre est indispensable, certes, pour permettre la vie en société et protéger les plus faibles. Aujourd’hui les abus manifestes des sociétés d’hier perdent leur emprise sur les mentalités sous l’influence de la mondialisation, même dans les sociétés traditionnelles. Le sexe est soit disant libéré. Mais nous ne sommes pas libérés de la sexualité pour autant. Et la société ne pourra jamais contrôler totalement la sexualité, pas plus qu’elle n’a le droit de contrôler totalement l’humain comme voudrait le faire le Nouvel « ordre » mondial.

 

Dans ses différents contournements, adroits, pour éviter de reconnaître tout à fait le caractère prégnant de la sexualité dans l’humanité, une partie de la société actuelle essaye d’en faire un levier d’endoctrinement spiritualiste, un nouvel outil pour accéder au pouvoir absolu, au statut de DIEU. Ce détournement de ce qui nous fonde est destiné à cadenasser toujours plus l’humanité dans un cercle vicieux où elle tourne en rond sur elle-même, sans communication avec un AUTRE. Rien d’autre qu’une nouvelle version de l’homme auto-proclamé, auto-créé, et auto-sauvé. La vieille religion de l’Antiquité avec le charme du polythéisme en moins, en somme. Car le polythéisme avait au moins l’avantage de nous maintenir sous l’emprise anxiogène de toutes sortes de divinités symboliques, dont nous dépendions pour notre survie, ici et dans l’au-delà. C’était au moins un simulacre de vie relationnelle et spirituelle. Aujourd’hui, l’homme, déshumanisé, dépersonnalisé, est fusionné et refondu avec une « énergie cosmique » dont il ne serait qu’une parcelle. L’homme est réduit à une simple enveloppe corporelle d’une soit-disant« âme » ou « énergie », bien mal nommée puisqu’elle est dépouillée de tout ce qui fait la vie. Même la sexualité — ce que nous avons apparemment de moins divin mais paradoxalement de plus essentiel — est détournée de sa fonction vitale et psychoaffective pour servir ces croyances asservissantes. Tout cela en perpétuant le déni du Père. L’invasion des nanotechnologies dans le corps humain va logiquement en découler.

 

Pour illustrer notre propos, sous l’angle de la sexualité, je vous propose de passer en revue l’article S’éveiller à une sexualité sacrée, publié sur le site du magazine Psychologies, qui me paraît refléter cette tendance pseudo-philosophique « new age » que prend l’humanité depuis quelques décennies déjà. Voyons d’abord le chapeau, qui résume l’article :

« La sexualité n’est pas seulement une histoire de corps et de jouissance. Elle est aussi échange, émotions et mystère. Sans être de grands mystiques, sans pratiquer le tantra, nous pouvons intégrer une dimension sacrée à nos ébats. »

 

Voilà, le « la » de l’orchestre dualiste est donné. La sexualité, donc l’humanité, ne serait « pas seulement une histoire de corps ». Ah non ?? Pas possible !! Notez le caractère doucement méprisant du « seulement » : attendu dans une société plongée dans le bain darwiniste. N’être qu’un corps, qu’un vil descendant du singe, quel déshonneur ! On préfère se présenter comme « les enfants du temps et des étoiles ». Car, bien entendu, nous ne sommes pas de nobles fils et filles de Dieu, même déchus. Nous n’avons pas été créés par un Père, à Son image. Plus personne ne croit à ces balivernes voyons ! On l’a tué et enterré ce Père ! Une alternative demeure alors pour rehausser un peu notre pitoyable image d’animaux évolués : l’espoir irréaliste d’être autre chose que ce que nous sommes, le refus de s’accepter soi-même, déguisé sous de vives prétentions à s’accepter soi-même.

 

Et si nous, créatures humaines, n’étions surtout qu’une histoire de corps ?? Cela vous gênerait beaucoup ? Moi, pas. Le corps serait-il si mauvais, si méprisable ? Dans ce cas pourquoi chercher autant et par tous les moyens à en jouir, de ce corps, s’il est si insuffisant que cela ? Pourquoi vouloir à tout prix le contrôler, l’asservir numériquement, bientôt l’enregistrer sur disque dur même, selon les prévisions du scientifique Raymond Kurzweil ? Pourquoi vouloir tenter de l’immortaliser, en vivant le plus longtemps possible, quand seul Dieu peut le pérenniser, par la résurrection des morts ? Tout cela est contradictoire.

 

Il faut savoir : d’abord vous voulez que nous descendions des animaux (ou des étoiles), ensuite vous voulez être autre chose qu’un simple corps ! Ces deux options ne sont pas compatibles. La vérité est que nous SOMMES un corps, comme nous SOMMES une âme, mais que, créés à l’image d’un être de Parole, nous sommes aussi des êtres de parole. Nous sommes donc des corps de parole ! Nous sommes, selon l’expression hébraïque de la Torah, des « âmes vivantes », et des âmes qui ont reçu la parole. Et quand les Hébreux appellent les êtres vivants des « âmes vivantes », ce n’est pas un pléonasme, car l’âme est mortelle, comme l’homme. Nous sommes indissociables de nous-mêmes. Pas besoin de faire intervenir une impersonnelle « énergie cosmique », ni une délirante « trajectoire des âmes » : ce n’est ni sain ni réaliste. Nous ne sommes donc pas des mammifères « évolués », tout juste bons à robotiser pour servir le Nouveau Fascisme Mondial. Cela non, merci. Étant des êtres de parole, NOUS SOMMES DES FILS, c’est-à-dire les descendants d’un Père. Clair et SAIN sur le plan psychique.

 

C’est la raison pour laquelle, la sexualité, ce que nous sommes, est aussi comme le disent nos journalistes « échange, émotions et mystère ». Oui, parce que la sexualité est créé par Dieu, comme nous. Il y a donc forcément une dimension sacrée, à part, un tabou, dans tout ce que nous faisons, y compris dans la sexualité, puisque, contrairement à tout le reste du vivant terrestre, nous sommes des êtres de parole. Pas besoin donc « d’intégrer une dimension sacrée à nos ébats » : cette dimension est déjà là, même si nous essayons de la nier, y compris dans nos efforts inutiles pour la réinventer. Notre inconscient nous leurre : il est plus fort que nous. Seul l’Esprit de Dieu peut vraiment remédier à la situation (avec l’aide d’un bon thérapeute si nécessaire).

 

Notre sexualité, comme notre être, a une dimension sacrée, une dimension à part, cette dimension dont le Créateur a tracé les contours, que nous le reconnaissions ou non. Reconnaître cette organisation du monde en différents « sacrés », nettement séparés et distincts, c’est renoncer à la fusion, à l’homophilie, à l’uniformisation. C’est reconnaître le Père, celui qui a introduit la notion de sacré dès la création du monde.

 

La Torah, un des rares manuscrits de l’Antiquité à avoir été conservé sans modifications significatives, est à la fois le récit le plus complet, le plus précis, géographiquement et généalogiquement, et donc le récit le plus crédible de nos origines. Or la Torah nous apprend que Dieu a organisé le monde en différents sacrés : en séparant la lumière des ténèbres, en séparant les éléments (terre, atmosphère, eau), en séparant les animaux chacun selon son « espèce » (comprenez genre, embranchement, famille), en créant l’humain ensuite, une espèce bien à part puisque possédant la parole, en mettant à part, enfin, le septième jour de la semaine pour une bénédiction particulière. Mettre du sacré, c’est séparer, consacrer à un usage spécial.

 

Vouloir, comme le dit notre article, « intégrer une dimension sacrée à nos ébats », sans reconnaître le travail préalable de séparation effectué par le Créateur aux origines du monde, c’est vouloir refaire — mais cette fois de façon fusionnelle, dépersonnalisée ce que le Créateur à déjà fait en nous fabriquant. C’est vouloir prendre la place du Créateur et rendre confuse son oeuvre. C’est vouloir abolir toute frontière, confondre nos esprits comme nos corps, comme nous l’enseigne de façon subliminale la contre-culture rock depuis soixante ans déjà. C’est fondamentalement une démarche incestueuse et homosexuelle puisque l’on cherche inconsciemment un autre soi-même et que l’on fuit l’altérité, l’imprévu qui dérange et que l’on ne maîtrise pas. Cette obsession du contrôle total, de la fausse sécurité, a d’ailleurs envahi tous les niveaux de la société. Nous voulons ainsi anéantir la notion même de sacré.

 

Nous voulons jouer le rôle de Dieu, créer notre propre « salut », nous affranchir de l’obéissance aux quelques règles simples, mais efficaces, qu’il a institué pour nous permettre de mettre en œuvre le sacré qu’Il a fabriqué pour nous à l’origine. Vouloir introduire dans notre sexualité un « sacré étranger », fruit de notre imagination délirante, de notre inconscient ou de la perversité angélique, c’est risquer de passer à côté du sacré que nous sommes, ce sacré que le Créateur à fait de nous dès les origines.

 

Voilà, notre réflexion étant assise sur des bases un peu plus saines, nous allons pouvoir à présent passer partiellement en revue le corps de l’article, essentiellement constitué de citations, et observer comment les différents auteurs, sauf les psychanalystes, détournent le sacré des êtres de parole que nous sommes pour s’asservir à des modes de pensée étrangers à notre humanité. Or s’asservir à ces intelligences d’origine extra-humaine, qui cherchent à contrôler nos pensées, nous entraîne, individuellement et collectivement, toujours plus loin de l’équilibre et de la santé psychique. Et il est sans doute trop tard pour espérer un retour en arrière au niveau collectif.

 

(Dans les citations tous les soulignements et les propos entre crochets sont ajoutés par nous.) Le propos de départ, celui du psychanalyste Jean-Michel Hirt, est pourtant des plus sages quand il dit : « Un corps machine entretenu pour (re)produire de la jouissance, tel est le modèle dominant dans notre culture, un modèle issu de la pornographie. Dans la mesure où la sexualité est désormais de l’ordre du profane [perte du sacré], où l’on ne croit plus que le corps est une création divine, celui-ci est considéré comme une chose qui nous appartient et que nous pouvons donc utiliser sans engager ni affects, ni émotions, ni même conscience. » Nous pensons disposer du corps comme nous voulons, sans tenir compte du dessein intelligent qui nous a conçu, et nous nous croyons libres de le robotiser à notre gré pour asservir nos semblables. Au contraire, si nous croyions que le corps est une création divine, dans lequel l’Esprit du Créateur souhaite résider en permanence, en tant qu’hôte et non en tant qu’essence s’entend, nous traiterions notre corps avec tout le respect qu’il mérite, sans l’idolâtrer pour autant ! Nous chercherions à le gérer au mieux, et non à le maîtriser totalement jusque dans ses gènes.

 

Cependant, ici, le psychanalyste, à peine cité, est aussitôt coupé dans son propos éclairant par le journaliste, qui commente, allant dans une tout autre direction : « Or, nous pouvons nous libérer de la morale [sic] et des normes [tu parles !!!] pour inventer [sic], ou réinventer, une autre sexualité. Une sexualité qui remet le corps en son centre, qui le libère [sic !], pour lui rendre toute son intelligence [sic], sensorielle et relationnelle. » Voilà, c’est encore le corps qui fait problème : il faut le libérer, le laisser exprimer son « intelligence », c’est-à-dire sa prétendue essence divine panthéiste. Il faudrait le remettre au centre, alors qu’il y est déjà, forcément !

 

Au contraire le psychanalyste, clairvoyant, nous montrait que c’est l’esprit, le psychisme qui a d’abord besoin de libération, c’est lui qui est au centre. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs ! Attribuer au corps une « intelligence sensorielle et relationnelle », c’est fuir la responsabilité de l’esprit, du psychisme qui commande effectivement le corps. Donner au corps toute la direction des opérations, c’est renoncer à son libre-arbitre, c’est se mettre dans une attitude mentale de « vide », soit un attitude spirite. C’est s’ouvrir déjà à une manipulation extérieure potentielle et à une emprise extra-humaine (ou humaine tout court d’ailleurs). Il est dangereux de vouloir échapper à sa condition humaine et aux problèmes psychiques afférents en fuyant la réalité dans des délires spiritualistes ! Au contraire, le psychanalyste, lui, nous ramène sainement à la réalité, en poursuivant :

 

« C’est là l’enjeu de ce que j’appelle l’amour sexuel, c’est-à-dire une sexualité reliée à une dimension spirituelle, et qui permet d’accéder par le corps à la chair, ce lieu des affects, des émotions, de l’intimité [la conception hébraïque de l’humain est ici clairement perceptible]. Cela implique la capacité d’aller vers l’inconnu de soi et de l’autre, d’accepter d’être ému, troublé. La rencontre sexuelle peut alors être de l’ordre d’un éblouissement, convoquant les sens et l’esprit. » Voilà à quelle « dimension spirituelle » l’on va accéder dans la sexualité : celle de la chair, celle des affects. Réaliste et sain. Il s’agit bien d’accéder « à la chair », là où, selon saint Paul le péché se tapit, niché au cœur de l’inconscient. Il ne s’agit pas d’accéder à une pseudo-âme divinisée. Il s’agit de convoquer l’esprit, l’intelligence, et non une énergie cosmique qui jaillirait d’elle-même du corps, de je ne sais quel « kundalini ». C’est du délire : on cherche inconsciemment à faire l’économie de la réflexion ! Ce qui n’empêche pas nos journalistes de continuer, sourds aux sains propos de la psychanalyse :

 

« Dans la sexualité hindouiste, la kundalini, « l’énergie sexuelle », est décrite comme un « serpent de feu » lové au niveau du sacrum et qui, se dépliant lors de la relation sexuelle, fait circuler l’énergie vitale dans tout le corps, reliant ainsi l’homme et le cosmos [sic !]. »

 

Elle n’est pas assez grande pour circuler toute seule l’énergie vitale ?? Qu’elle cesse de circuler, ne serait-ce qu’une seconde, et vous n’aurez plus qu’à choisir la couleur de votre corbillard, bandes de niais ! Quant au serpent, on ne s’étonnera guère de le retrouver se contorsionner ici : la Torah nous a prévenu de la manipulation spirite perverse dont il fait l’objet depuis le jardin d’Eden. Alors voilà, on va, soi-disant, se libérer de la morale, des vieilles croyances asservissantes, on va soi-disant réinventer une autre spiritualité et une autre sexualité et que fait-on ? On reprend, presque mot à mot les vieilles croyances extrême-orientales, bien moins crédibles et moins fondées scientifiquement que les sains propos de l’anthropologie biblique ! C’est bien la peine d’avoir fait autant de progrès et de découvertes en matière de biologie, tout le long du XXe siècle, pour régresser maintenant au niveau de telles antiques superstitions ! C’est pourtant ce qui se passe. Comme quoi on est prêt à tout pour échapper au Père… et aux conflits inconscients qui nous animent. Faites l’amour et votre énergie va se dérouler comme un serpent, nous dit-on. Le culte de la sexualité et de la fertilité est vieux comme le monde, mais, jusqu’à présent, cette « religion »-là n’a pas réussi à engendrer quelque chose de beaucoup mieux que la prostitution, sacrée ou non, et le spiritisme. Il y a là une grande ignorance de l’Histoire des civilisations et un grave mépris pour les lumières que les Hébreux de l’Antiquité ont reçu de Dieu, du vrai Dieu.

 

Cependant, avec une honnêteté toute journalistique, nos auteurs redonnent ensuite la parole à la psychanalyse pour noter que la spiritualité « est une quête personnelle dont les effets vont se faire sentir dans la sexualité, et pas une quête dans la sexualité. » (Catherine Bensaid). Judicieux rétablissement des choses, merci ! Comment d’ailleurs prétendre se « relier », soi-disant, au cosmos, alors que l’on ignore tout des lois spirituelles qui régissent le gouvernement céleste, que l’on ignore tout du grand conflit qui y a pris naissance ? C’est inutile et prétentieux. C’est dangereux, car, ignorant, l’on est la proie de ceux qui savent, plus et mieux que nous. Ce n’est pas nous qui nous relions au cosmos, c’est le cosmos, les êtres célestes intelligents, qui se relient à nous. Alors faisons un peu attention à qui nous avons à faire !!! Et utilisons pour cela les critères fournis par la Torah et les prophètes.

 

Ce danger n’empêche pas le sexothérapeute Alain Héril de renchérir dans le même délire : « Au moment de la rencontre sexuelle, c’est l’ensemble du corps qui va réagir, vibrer, l’“être-corps” va se dilater et se déployer, là, avec notre partenaire, et nous ouvrir à une autre dimension de nous-même. » En parlant de « l’être corps », Alain Héril fait preuve d’une grande imagination, il pousse l’erreur dualiste jusque dans ses derniers retranchements ! Quelle obstination ! C’est notre corps qui serait Dieu, qui irait nous guider, nous ouvrir l’esprit, comme le serpent de l’Eden le promettait déjà à Ève, de façon plus crédible cependant. Mensonges !!! Arrêtons de tourner en rond sur nous-mêmes ! L’être humain, créé à l’image de Dieu, est un être de RELATION. Il ne peut s’ouvrir à une autre dimension, qu’en entrant en contact avec un Autre, et pas avec lui-même ! Quel égocentrisme forcené et obsessionnel ! L’autre dimension N’EST PAS EN NOUS. En la cherchant en nous, nous ne faisons que nous ouvrir à un autre, certes, mais un autre manipulateur pervers !

 

Cette « religion » new age, impossible à cerner parce qu’à la fois partout et nulle part, est le summum de l’individualisme et de l’adoration de soi. C’est là le signe d’une psychopathologie collective qui refuse définitivement de guérir. L’intervention divine approche, nécessaire. Car cette fausse spiritualité a réussi à étendre son emprise invisible sur presque toute l’humanité. Elle isole ses adeptes plus sûrement que n’importe quelle secte, car elle les isole psychiquement sans les isoler physiquement ni même socialement. Très difficile à repérer. Pour l’adepte de cette « nouvelle » « religion » universelle, l’autre est réduit à un simple outil pour permettre d’entrer en contact plus intimement avec soi-même, comme cela transparaît assez clairement des propos d’Alain Héril ci-dessus. C’est LE COMBLE DE L’INCESTE RÉALISÉ en somme. C’est le déni absolu de la relation, du lien, donc de l’humanité qui n’est faite que de liens. L’autre, en lui-même et pour lui-même, n’a plus d’intérêt, plus de raison d’être. C’est vraiment un problème de santé psychique publique. Et c’est un levier puissant pour le Nouvel Ordre mondial, car il trouve là une justification philosophique à son désir de décider qui a encore le droit de vivre ou non sur cette planète où nous sommes devenus trop nombreux. Il va pouvoir décider qui mérite de vivre : en fonction de notre obéissance à ses règles économiques, en fonction de notre soumission à la manipulation politique ou religieuse, en fonction de notre empreinte écologique et de notre niveau de développement technologique ! Tout cela est annoncé clairement depuis longtemps dans les prophéties hébraïques apocalyptiques (le treizième chapitre de l’Apocalypse de Jean en est l’exemple emblématique).

 

Heureusement que les voix de la psychanalyse ne sont pas encore totalement corrompues par ce poison satanique. Mais pour combien de temps encore, alors que même les propos les plus clairs des psy sont déviés ou au mieux totalement non entendus, comme nous venons de le voir ?? Et la suite du dossier est encore plus délirante, vous pouvez le vérifier si l’article est toujours en ligne sur le site du magazine Psychologies. Je vous laisse alors en compagnie de ceux qui prétendent « faire l’amour avec Dieu » et d’autres phantasmes semblables qui ne sont que des désirs auto et homo sexuels cachant le désir du meurtre du Père, le désir incestueux. Comme si nous n’avions pas assez de fil à retordre avec le culte de la vierge Marie, qui se situe dans le même ordre d’idée pervers !

 

Voilà comment notre société mêle les sains propos de la psychanalyse aux délires des croyances syncrétiques du nouvel-âge. Voilà comment les propos des psychothérapeutes sont intégrés au courant religieux dominant, hyper-individualiste et égocentrique, tout en prétendant être altruiste, du moins envers ceux qui se soumettent à lui, pas envers les intégristes. La psychologie est devenu un simple faire-valoir des enseignements des gourous pseudo-orientaux qui ont modelé nos mentalités depuis les années 1960. Merci aux Beatles, véritables scarabées égyptiens, et à leur mentor sataniste, Anton La Vey, pour s’être faits les prêtres de cette nouvelle religion mondiale qui étend son emprise sur toutes les spiritualités, mêmes monothéistes, sans exception.

 

Le prétendu retour aux sources que l’on prêche est en réalité un mélange indigeste de notre soif occidentale de plaisir sans limite avec des croyances anciennes d’extrême Orient plus ou moins panthéistes. Ce désir de jouissance totale et totalitaire s’étale avec un luxe indécent jusque dans les publicités qui envahissent nos boîtes aux lettres de bobos. Sous le masque trompeur de l’amour et du respect d’autrui, c’est le MOI et rien que le moi dont on recherche la suprématie. L’égoïsme sur-idéalisé, blanchi, le summum de l’individualisme travesti en pseudo-bonheur et pseudo-partage. Scandaleux, mine de rien. Car, inconsciemment, sous prétexte d’épanouissement de la sexualité, c’est toujours la même fusion avec un autre nous-mêmes que nous recherchons. Fusion impossible, fuite masquée d’une conscience qui ne peut regarder en face son désir incestueux inconscient et qui espère ainsi s’y soustraire au lieu de le prendre en compte. Folie !

 

En matière de sexualité, il serait donc plus sage de revenir aux sains propos de la Torah : « L’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et les deux deviendront comme une chair unie. » L’unité dans la diversité, mais l’unité. Une unité qui engage et qui engage l’homme (le mâle) particulièrement : il s’attache. Mais il ne peut s’attacher, en tant qu’homme responsable et non en tant qu’enfant immature, que s’il a quitté son père ET sa mère. Veut-il assumer la limitation à sa liberté qu’implique nécessairement l’attachement responsable et engagé ? Si oui, alors la bénédiction divine s’attachera elle-aussi à son parcours de vie. L’unité peut se former, dans la diversité, sans qu’aucun des membres de la famille perde son individualité. Comme le dit si joliment l’actrice Yahima Torres (film Vénus Noire) : être humain c’est « respecter ce qui nous est étranger » et pas vouloir nous retrouver dans un autre, ni vouloir manipuler les autres !

 

Alors la sexualité sera vraiment rencontre, singulière toujours, jamais idéale, jamais complètement coupée du mystère de la transmission de la vie. Elle ne sera plus possessive, manipulatrice, égoïste. Elle ne cherchera plus à se justifier par des artifices spiritualistes ou même juridiques, comme tente de le faire la psychopathologie lesbienne à propos de la reproduction médicalement assistée. Reproduction justement, simple duplication du tissu humain, mais pas transmission de la vie. Cette « sexualité » là nous déshumanise. Elle nie la transmission de la parole. La parole est réduite à une simple fonction organique évoluée alors qu’elle participe à l’essence de l’humanité. Cette « sexualité » est finalement enfermée dans la recherche inavouée du plaisir pour lui-même, désir non verbalisé et masqué sous une spiritualité dévoyée.

 

Cette « sexualité » nie le Père, l’Auteur de la Parole. Pour le Père de l’humanité et de la Vie, l’autre est toujours important QU’IL NOUS APPORTE QUELQUE CHOSE OU NON. Ce Père pousse le désir de nous rencontrer jusqu’à devenir un Fils, lui aussi, comme nous. Car personne ne peut vraiment être un père s’il n’a pas d’abord été un fils. Même le Créateur se soumet à cette loi qu’il a lui-même inventée, pour notre plus grand bonheur.

 

Oui, le Créateur a lui aussi « accédé à la chair par le corps », pour reprendre la belle formulation du psychanalyste Jean-Michel Hirt. Le Créateur a porté cette chair dans laquelle le péché s’est incrusté au plus profond de l’inconscient. La victoire de Dieu dans notre chair sur le péché peut donc aussi être notre victoire, votre victoire. Je ne peux alors faire autrement que de conclure cette réflexion par cet appel de l’apôtre Paul :

« Si vous vivez selon la chair vous allez mourir ; mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. » Romains 8.14-15. Reprenons cela en réfléchissant à la portée de chaque terme : « Si vous vivez selon la chair [si vous vous laissez conduire par le péché qui y réside, de façon pulsionnelle, sans réfléchir] vous allez mourir [corps et âme, définitivement] ; mais, si par l’Esprit [du Créateur qui s’est fait chair] vous faites mourir les actions du corps [vous acceptez la mort de Celui qui s’est fait chair comme votre mort et vous désobéissez donc au péché, tapi jusque dans votre inconscient], vous vivrez [vous n’aurez plus besoin de mourir définitivement, puisque vous êtes déjà morts, symboliquement, dans votre Créateur qui vous a portés en devenant lui aussi un fils, jusqu’à la mort]. »

 

A méditer, à étudier dans son contexte en se défiant des traductions souvent biaisées par les chrétiens, et surtout à mettre en pratique ! Cela fonctionne ! N’oubliez pas quand même, dans ce travail psychique authentique, libre de toute emprise spirito-new-age, de chercher l’aide d’un vrai thérapeute si nécessaire. Un vrai thérapeute et pas un charlatan soit disant « psychologue » ou « coach spirituel », qui vous promet monts et merveilles rapidement et sans beaucoup d’efforts d’analyse ni de parole, en appliquant simplement des recettes comportementalistes ou pire en se souillant par des pratiques para-spirites, comme celle de la méditation transcendantale. Cela ne marchera pas au final. On vous ment. On vous manipule. Vous êtes en danger de mort éternelle.

 

Y a-t-il encore une humanité qui veuille échapper à l’emprise morbide d’une pseudo-sexualité centrée sur elle-même, déconnectée de la Vie ? Y a–t-il encore une humanité qui lutte contre le déni du Créateur ? Qu’elle se lève, fière et pacifique ! Elle tiendra debout, elle, face à son Créateur quand il viendra. Bientôt.