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Daniel : une lumière à Babylone

2 Thessaloniciens 1.1-2 : Un Dieu non préfabriqué

19 Février 2011 , Rédigé par daniel-lumiere-a-babylone.over-blog.com Publié dans #Textes commentés

Dieu, Jésus, le Messie, la grâce, la paix, le jugement, autant de termes qui, avec d’autres, renvoient, par analogie, à une seule et même réalité : l’action de YAHVEH, le Créateur en personne, entreprise en faveur de l’humanité et de l’univers pour régler équitablement et durablement le problème du mal. La pensée uniquement analytique, binaire et dissociative, bien qu’utile, est impuissante seule à rendre compte de façon satisfaisante de la révélation du Dieu unique apportée par les sémites. Cette révélation ne peut être saisie que par analogies, par une pensée synthétique et inclusive, typique des écrits hébraïques. C’est ce qui fait la supériorité des saints écrits sur tous les autres textes religieux, «chrétiens» comme «musulmans». C’est ce qui fait aussi l’humanité de ces écrits, la pensée analogique plongeant au cœur de la chair, des affects. C’est ce chemin, le chemin de la chair, que Dieu lui-même s’est abaissé à prendre pour atteindre notre cœur humain !

(Le texte utilisé est celui de la traduction œcuménique de la Bible (TOB), découpé artificiellement selon les versets, et non selon la structure littéraire, pour la commodité de nos lecteurs qui voudraient se référer à leur version familière…)

 

1 Paul, Sylvain et Timothée à l'Église des Thessaloniciens qui est en Dieu notre Père et dans le Seigneur Jésus Christ.

Le substantif grec traduit par Église, ekklēsia, est formé à partir de la préposition ek qui indique une origine, avec mouvement vers l’extérieur, et de l’adjectif klētos qui fait référence à un appel, à une convocation. Traduit par assemblée, plus proprement par rassemblement, il désigne un corps, un groupe de personnes convoqué par un héraut afin de traiter une affaire ou les affaires d’un État par exemple, dans le contexte profane. Ekklēsia désigne un groupement qui surgit en résultat d’un appel. Ce terme ne désigne en aucun cas une institution, ni une hiérarchie, ni même à proprement parler une délégation. Dans la traduction de la Bible hébraïque en grec (Septante), ekklēsia est souvent l’équivalent de l’hébreu qahal, qui se réfère à une assemblée des Hébreux pour répondre à une convocation particulière (par ex. Juges 21.8). C’est dans le même esprit sémite qu’il faut le comprendre ici, la pensée de Paul étant fortement imprégnée de cet esprit, comme le confirme le reste de ses écrits.

L’ekklēsia du «nouveau» «testament» n’est donc pas une autorité spirituelle, soi-disant succession de saint Pierre, ni une autorité administrative, ni un club social, ni un spectacle de théâtre religieux hebdomadaire. C’est la réunion, de préférence organisée, de ceux qui répondent à l’appel de Dieu lancé à toute l’humanité en et par Jésus le Messie (christos). Ils s’assemblent pour se pencher, sérieusement, sur ce haut-fait divin et agir de concert en conséquence, pour le bien d’autrui quel qu’il soit et quoi qu’il leur en coûte. Aujourd’hui on parlerait de secte. On comprend donc quelle charge récupératrice contient le mot Église, vaine transcription latine de ekklēsia, vaine puisqu’elle en écarte le sens, c’est-à-dire l’essentiel, au profit d’un signifié, «Église», empreint d’une tradition occidentale «chrétienne», elle-même placée sous une emprise malveillante, depuis 1500 ans au moins.

L’origine fondatrice de cette ekklēsia, de ce rassemblement,est donc l’appel de Dieu : ek-klētos. Cet appel comporte des actes. Le Messie Jésus, Dieu, Esprit ayant revêtu la chair humaine, avec tous ses affects et ses faiblesses, en est l’acte vivant par excellence. Cet acte, fou, de Dieu, s’est soldé par une victoire retentissante : le mal qui nous habite jusque dans nos profondeurs a été maîtrisé, par le Messie Jésus, dans notre chair même. Mieux il a été collectivement et analogiquement mis à mort, détruit, anéanti, maudit en étant «pendu au bois», crucifié. C’est la mort de notre mort, comme Paul l’explique longuement dans l’épître aux Romains et ailleurs. Par conséquent, par la foi du Messie Jésus, foi de Dieu dans ses propres principes d’amour et de justice, la victoire sur notre mal nous est accessible, ici et maintenant, en attendant la rédemption de notre corps.

Notre foi n’est qu’une profonde appréciation de la réalité de la foi de Dieu. Paul se réfère souvent à la foi de Dieu, notamment dans l’épître aux Romains, même si cela est peu visible du fait que le même mot grec, pistis, habituellement traduit par foi, est traduit fidélité dans nos versions de la Bible quand il se rapporte à Dieu. Pistis est en effet un équivalent imparfait de la racine hébraïque aman dont le sens premier est nourrir, élever un enfant (à méditer, notamment sur le plan psy !!!). Foi, confiance, fidélité, solidité, fiabilité sont de fait autant de sens possibles de la racine aman. Plus portée à la synthèse qu’à l’analyse, la pensée sémitique aime les inclusions, les rassemblements. C’est pourquoi une même racine peut avoir des sens très différents voire divergents.

L’assemblée des Thessaloniciens dont il est question ici, donc, est le rassemblement des habitants de Thessalonique de l’époque qui répondent présents à cette convocation envoyée par Dieu et son messie à tous les hommes. Ce rassemblement forme de fait une communauté dans la ville de Thessalonique, communauté tissée de différentes sortes de liens. Cependant, ce que Paul affirme ici en tout premier lieu c’est que ce rassemblement (ekklēsia) est inclus en Dieu notre Père et dans le Seigneur Jésus-Christ. Le Père est à l’origine de toute vie et de toute parole qui puisse exister, même de la parole qui est devenue perverse d’ailleurs, celle du Satan, d’où l’implication du Père et la part de responsabilité qu’il assume dans ce problème qui a mis tout l’univers en état d’alerte. Notons le notre, adjectif possessif, utilisé par Paul, qui montre qu’il s’est approprié cette merveilleuse réalité. Il a fait une expérience spirituelle, surnaturelle même, qui lui a appris qui était son vrai Père.

Mais l’inclusion ne s’arrête pas là : le rassemblement des croyants est également inclus dans le Seigneur Jésus-Christ.Christ (grec christos) correspond au mot hébreu mashiah, l’oint, et Jésus correspond à l’hébreu yoshua, c’est-à-dire celui qui sauve. L’onction dont il est question est celle de l’Esprit de YAHVEH. Le Seigneur (Adonaï) Jésus-Christ dont parle Paul est donc YAHVEH dans son Oint qui sauve, celui qui garantit la présence de l’Esprit divin auprès de l’homme contrit et humilié.

Le rassemblement des croyants, ekklēsia, est donc inclus, porté dans le Messie, cet Oint de l’Esprit qui a lui-même porté la chair humaine, celle de toute l’humanité, ce qui ne peut être vraiment efficace et porteur de sens que s’il est le Créateur lui-même. Les croyants sont seulement ceux qui reconnaissent ce fait et qui laissent l’Esprit de Dieu toucher leur cœur par cette merveilleuse réalité, qui échappe forcément à l’analyse pure et qui doit être appréhendée aussi globalement.

De plus, Le Seigneur, expression récurrente dans ledit «Nouveau Testament» pour désigner le Messie Jésus, au-delà des usages de politesse de l’époque, fait clairement référence à Adonaï, dans des oreilles habituées à entendre résonner chaque shabbat les écrits hébraïques à la synagogue. Or Adonaï, dans les écrits hébraïques et/ou dans leur vocalisation désigne clairement YAHVEH lui-même. Ce qui suggère, par analogie que le Messie est lui-même inclus en Dieu notre Père, comme le dit notre verset. Le Messie lui-même, en tant que représentant de l’humanité, que porteur de l’humanité, qu’ayant porté l’humanité déchue, la nôtre, a été porté, adopté, reconnu par l’Autorité suprême, celle du Père. Ainsi Dieu porte son Messie et son Messie nous porte à son tour. Nous sommes bien ici au cœur de la pensée analogique, symbolique, hébraïque et de son système d’inclusions caractéristique.

Attention, il s’agit bien d’une pensée analogique et non binaire, dissociative. Dans le cadre de la pensée scientifique, rationaliste, ces phénomènes d’inclusions n’auraient guère de sens, évidemment. Dans la pensée binaire, en effet, la partie est distincte du tout : la partie ne peut représenter parfaitement le tout. Au contraire, selon la pensée hébraïque, le Messie, vision forcément partielle de Dieu, représente pourtant Dieu parfaitement, dans son caractère et son autorité notamment mais pas seulement (voir les évangiles). A notre tour, nous sommes appelés (klētos) à représenter parfaitement le Messie, à notre échelle, donc à représenter parfaitement, toujours à notre niveau, le caractère de Dieu lui-même ! Tout cela est naturellement impossible dans la pensée logique occidentale, pourtant c’est une réalité. Jésus est descendu des Cieux expressément pour le démontrer.

Il ne faut donc pas lire ces textes avec des lunettes occidentales, binaires ou mystiques, dualistes. Nous risquerions de faire de Dieu une énergie immanente impersonnelle (le tout) et de nous des parcelles de cette énergie (les parties), seule façon de rationaliser un peu ce lien que Dieu a tissé entre nous et lui dans le Messie. Ce type de pensée, gnostique, est très étrangère à la pensée judaïque dans laquelle Paul a été formé. Elle est surtout incompatible avec la vision de Dieu révélée dans la Torah, les prophètes et les Psaumes et donc incompatible avec la révélation du Messie Jésus. Le fait messianique, physique mais divin, dépasse largement notre niveau conceptuel. Nous ne pouvons l’appréhender que par analogies, par images. Laissons donc les idées dualistes ou gnostiques aux évangiles apocryphes ou plus platement à des romans à succès comme le Da Vinci code. Cela n’a aucun intérêt pour la foi.

 

2 A vous grâce et paix de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus Christ.

Une logique binaire, dissociative, nous ferait dire que la grâce et la paix ne nous viennent pas de Dieu seulement mais aussi du Seigneur Jésus-Christ. Ce qui n’est pas faux mais nous ne devons pas réduire l’action de Dieu à un schéma logique. Nous venons de voir d’ailleurs comment ce «et» peut signifier aussi «donc» voire se référer à une inclusion. Dans un contexte littéraire sémitique, ce «et» doit être aussi compris comme un «ou», ou mieux un «c’est-à-dire». La grâce et la paix viennent du Père, DONC du Messie Jésus. Rappelons que, pour s’être fait appeler Seigneur (Adonaï) ou pour avoir dit «moi et le Père nous sommes un» (audacieuse allusion au shemah yisrael !), Jésus a failli plus d’une fois être victime de l’intolérance religieuse et finir ses jours sous un tas de pierres. Ce n’est pas pour rien.

Cette salutation de Paul, que de savants exégètes qualifieraient de «liturgique» (quelle récupération jésuitique !), fait référence non seulement au culte hébraïque mais aussi aux écrits (ketouvim) et notamment aux Psaumes. Or, dans le style des Psaumes, Dieu le Père ET le Seigneur Jésus-Christ n’est pas une addition ni une énumération (pensée analytique) mais un parallélisme (pensée analogique). La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu, c’est-à-dire du Père, c’est-à-dire du Seigneur (Adonaï, donc YAHVEH), c’est-à-dire de Joshua (celui qui sauve, mais aussi par analogie celui qui rachète (le goël), donc YAHVEH), c’est-à-dire de la part de l’Oint (christos), de celui qui apporte l’onction de l’Esprit dans la chair humaine, DONC YAHVEH ! Soulignons au passage que, par le Messie, YAHVEH apporte l’Esprit dans la chair, et non dans «l’âme» seulement : il s’agit bien ici du Messie de YAHVEH, du vrai Messie, et non du mystique VERSE-EAU du Nouvel-âge : perversion ! Vade retro !!!

La grâce et la paix nous sont donc données de la part de Dieu, c’est-à-dire de Jésus. Cette réalité ne peut être appréhendée que par analogie. La logique pure, analytique, voudrait que l’on dise, si c’est Dieu ce n’est pas Jésus, ou si c’est Jésus, ce n’est pas Dieu. La pensée analogique hébraïque veut que l’on comprenne : c’est Dieu, donc c’est son Oint, c’est celui qui sauve (Jésus), donc c’est YAHVEH. Cela découle directement de l’enseignement des prophètes, et c’est pourquoi les religieux de l’époque de Jésus n’avaient rien à répondre : insoumis (non-islam) au plan de Dieu, il se fermaient eux-mêmes toute issue, excepté le recours à la violence.

La grâce est un signifié lourdement chargé de traditions «chrétiennes» perverties. Le terme grec correspondant, charis, semble pourtant des plus limpides, quoique possédant un vaste champ sémantique. Dans le grec classique, il signifie «amabilité, beauté, bienveillance», mais aussi «bienfait, faveur, ce qui provoque la reconnaissance» et, dans les texte poétiques, «joie, plaisir, ce qui est agréable», un sens trouvé aussi dans le Nouveau Testament, le verbe chaïrô signifiant se réjouir. Ajoutons que Charis, la plus jeune des Grâces, est quelquefois la déesse de la persuasion et de l’éloquence. On le voit, il aurait été difficile de trouver, dans cette langue, un meilleur mot que charis pour décrire les facettes de l’action de Dieu en faveur de l’humanité. Nous persuader de changer d’avis sur Lui (metanoïa), toucher notre cœur par sa bonté et en faire jaillir la reconnaissance, gagner notre admiration par ses exploits, voilà ce qui réjouit le cœur de Dieu, du Dieu de la Bible en tous cas.

En hébreu, c’est le terme hen qui semble le plus proche de charis. Il est généralement traduit par faveur, grâce, charme, élégance mais aussi acceptation, ce dernier sens faisant penser à celui du très fameux verbe grec agapaô, dont le sens premier, on l’oublie souvent, est «se contenter de». Cela nous rappelle que Dieu aime ses créatures indépendamment de leur valeur intrinsèque. La racine hébraïque correspondante à hen, hanan, signifie principalement faire miséricorde, accorder une faveur, et, au Hithpaël (mode réfléchi), chercher une faveur, implorer une grâce, d’où le sens associé être répugnant. Et c’est bien à des êtres rendus répugnant par Satan, nous, que YAHVEH fait grâce. Et faire grâce, dans l’esprit sémitique, toujours très concret, ce n’est pas une déclaration juridique, ce sont des actes tangibles et un engagement palpable. Quand Dieu nous fait grâce, il nous donne en même temps les moyens d’être à la hauteur de cette faveur. Il nous appelle à lui faire honneur, à devenir nous aussi pleins de charme, d’élégance, de beauté morale, comme lui ! La paix en découle. Pas de paix intérieure, sans réconciliation avec le Père (ce qui peut incidemment nécessiter un travail psychique afin de mieux appréhender le conflit incestueux inconscient). Puis, avec la paix, arrive la joie (chaïrô), la joie de Dieu, la joie du Ciel, même pour un seul pécheur qui se repent, joie qui devient la nôtre aussi ! VIVE YAHVEH !!

Voilà, à peu près, ce que nous pourrions dire pour ces deux premiers versets, et nous ne pouvons évidemment prétendre être exhaustif. On mesure alors à quelle densité spirituelle Paul atteint après quelques treize siècles de culture et d’écrits hébraïques, treize siècles et beaucoup plus si l’on compte la tradition orale qui les a forcément précédés. Ces deux seuls versets, grâce aux nombreux écrits auxquels ils renvoient, contiennent plus d’informations sur Dieu que 100 pages du Coran, où Mahomet ne se réfère quasiment qu’à ses propres «révélations», toutes les autres révélations étant étiquetées comme falsifiées. Trop facile. Alors arrêtons avec ces religions au rabais, nombriliques et uniquement intéressées par le pouvoir !

Le Dieu de Paul, qui est aussi le Dieu d’Abraham, n’est pas un dieu préfabriqué. On ne le réduit pas à des raisonnements théologiques ni à des ordonnances religieuses. Cependant, grâce à Jésus l’Oint, on peut voir très concrètement, dans les Évangiles et plus généralement dans l’ensemble des saints écrits, ce que ce Dieu-là FAIT, comment il agit et, en partie, pourquoi il agit. A coup sûr, ce Dieu-là est fort différent d’Allah ou du «Dieu» des «chrétiens». Seuls les Hébreux de l’Antiquité nous ont transmis un aperçu valable de Dieu. Ce Dieu-là, YAHVEH, n’est ni un tyran ni un persécuteur. Il échappe à toutes les étiquettes, à toutes les définitions savantes et surtout à toutes les récupérations, politiques ou religieuses. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’a pas d’autorité, ni que ce que nous faisons de nos vies lui est indifférent. Bien au contraire. Et, grâce aux prophéties, nous savons aussi qu’il maîtrise le déroulement de l’histoire des civilisations et qu’il saura aussi comment la conclure. VIVE CE DIEU-LA !

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J
<br /> Ce qui est intéressant dans votre littérature, c’est son auto proclamation : « Moi, je suis éclairé par l’esprit saint et tous les autres c’est du caca bouda, des catho, des jésuites , des TJ qui<br /> n’en ont pas reçu une once » je doutes que ça marche comme ça !<br /> Vous faites des citations à l’emporte pièce sans les avoir bien saisi semble –t-il telle celle ci : « En effet, si quelqu'un n'a pas l'Esprit du Christ, l'Esprit de Dieu, il ne lui appartient pas<br /> et tout esprit qui ne confesse pas le sauveur VENU EN CHAIR n'est pas de Dieu, le seul sauveur. »l’auteur inspiré par l’esprit, lui, l’aurait probablement formulé autrement s’il adhérait à votre<br /> discours…catholico- jésuite ?<br /> Non pas« VENU EN CHAIR n'est pas de Dieu » mais « dieu le sauveur Venu en chair… » et bizarrement aucune formulation de ce genre dans le NT, ni rien s’en rapprochant. Alors l’esprit de dieu ?<br /> Certainement aux abonnés absents.<br /> <br /> « (ce qui ne fut pas votre cas et je suppose qu'il a fallu de long entretiens pour parvenir à vous dévoyer de la foi en Christ, à moins que ?) »<br /> Pas de bol encore une fois, lorsque je rencontre un TJ au bout de quelques minutes il s’enfuit en courant car comme tous ces évangélistes venus d’Amérique (c’est pire encore avec les Mormons), ils<br /> récitent par cœur leur discours bien appris dans leurs réunions et n’aiment guère réfléchir avec leur cervelle.<br /> Sinon, je n’ai pas eut l’occasion d’échanger avec des jésuites (bien plus instruits) mais avec de prêtres catho qui se réfugient aussi dans leurs discours appris par cœur.<br /> Mais là aussi, mais cela vous rassure et vous sécurise probablement, vous confondez allègrement doctrine, dogmes et croyances diverses avec la foi qui relève de l’intime et non d’un système à<br /> conditionnement.<br /> <br /> Pour l’article en question, il exprime une croyance ni ne vaut pas moins que d’autres et donc tout à fait respectable. Quant à sa valeur théologique c’est autre histoire.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> « Mia, dans ce contexte hébraïque (et même en grec d'ailleurs me semble-t-il) peut prendre différent sens : le numéro un, le premier, l'un… »<br /> C’est bien là le problème des traductions dans l’à peu près qui convient en dehors de l’exégèse d’un texte.<br /> C’est supposer que l’auteur du texte n’apportait aucune importance dans l’utilisation d’un numéral plutôt qu’un ordinal. C’est étrange lorsque l’on pense que les théologiens adorent couper les<br /> cheveux en quatre.<br /> (et même en grec d'ailleurs me semble-t-il) pas plus en grec qu’en français…me semble-t-il aussi.<br /> <br /> « De même le génitif peut prendre différents sens et pas seulement celui du complément de nom français. Par ailleurs votre tentative de vous appuyer sur la distinction entre le singulier et le<br /> pluriel ne résiste pas à l'examen attentif de l'ensemble du NT, les auteurs utilisant les deux modes pour des sens et des contextes semblables (pour l'expression qui vous obnubile, s'entend). »<br /> <br /> Contexte semblable et contexte identique sont deux choses différentes. Les 3 évangiles ont des contextes identiques, les autres sont semblables, c’est fondamentalement différent.<br /> Cela devrait obnubiler n’importe quel exégète honnête (avec les écritures).<br /> Par ailleurs lorsque l’on lit dans Galates 3/16 « Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa descendance. Il n’est pas dit : et AUX descendances, comme s’il s’agissait de beaucoup ; mais il<br /> s’agit d’un seul : et à TA descendance, qui est le Christ. » où l’apôtre distingue un singulier du pluriel, fait-il une confusion : singulier ou pluriel quelle importance ?! Oh, pardon, là les<br /> traducteurs n’ont pas fait de faute de syntaxe, comme c’est commode !<br /> <br /> « Du reste, je vous envoie par mail l'intégralité des textes concernés, en français et en grec, avec mes conclusions personnelles (qui font intervenir la foi et pas la raison seulement, cela je<br /> suis fier de vous l'accorder). Toute personne qui souhaite lire ce fichier au format PDF (non publiable sur ce blog pour des raisons techniques liées au téléchargement des caractères grecs) peut<br /> m'en faire la demande par le biais de ces commentaires. »<br /> Je l’ai lu. Pour le grec : no problème ! Quand aux traductions en français, rien de nouveau sous le soleil, en reprenant les traductions « catholiques » traditionnelles : j’ai les mêmes sous la<br /> main. Ce qui m’aurait intéressé c’est la traduction littérale, au mot à mot et ENSUITE se lancer dans les diverses interprétations que l’on peut en faire, mais partir d’un syllogisme ne peut<br /> aboutir qu’à la conclusion d’un syllogisme.<br /> <br /> « Par ailleurs, je vous invite à réfléchir sur les faits suivants : Dieu est le seul sauveur de l'humanité. Seul le Créateur peut sauver la créature. La créature ne peut sauver la créature.<br /> Déléguer un pouvoir qui n'appartient qu'à l'auteur de la vie à une créature équivaut au papisme, soit un blasphème. Dire qu'une créature peut nous sauver équivaut au panthéisme : nous aurions en<br /> nous-mêmes les ressources nécessaires pour nous en sortir seuls. Or, selon la Bible, une intervention extérieure à la création est absolument nécessaire. C'est d'ailleurs le sens implicite ud<br /> shemah yisrael : il n'y a que deux catégories d'intelligences dans les univers : les êtres créés et le Créateur : rien entre les deux.<br /> Or selon la Bible, Jésus est vraiment le sauveur de tous les hommes (surtout des croyants) : il ne peut donc être un être créé. »<br /> Nouveau syllogisme ! Une nouvelle fois il ne s’agit pas de se référer à un ou deux textes qui semblent dire ce que des dizaines d’autres contredisent. Par ailleurs c’est, une nouvelle fois, prendre<br /> les lettrés juifs pour des demeurés, incapables de traduire leurs propres textes. Heureusement qu’il y a des non juifs pour traduire leur langue et ses nuances !<br /> <br /> « Par conséquent la "foi" des Témoins de Jéhovah n'est, pour moi, pas différente des croyances du Nouvel-Age, soit une contrefaçon satanique de la foi. Russel a été inspiré et encouragé par des<br /> pères jésuites. C'est une des nombreuses tentatives de Satan pour voiler le message essentiel pour notre époque, celui de Daniel 8.14, et semer la confusion autour de tout ce qui pourrait<br /> ressembler de près ou de loin à de l'adventisme et donc amener la fin de ce monde et, plus tard, la fin de Satan lui-même. L'organisation des témoins de Jéhovah est une expérimentation jésuitique<br /> en milieu péri-catholique, pour tester les possibilités d'emprise religieuse sur une population majoritairement peu éveillée intellectuellement (ce qui n'est pas votre cas évidemmment), une<br /> population fondamentalement croyante mais éloignée du catholicisme. Vous n'êtes qu'une des nombreuses victimes de cette organisation affiliée au Vatican. »<br /> <br /> Ouarf, je me plie en deux de rire. S’il est quelque chose qui vient du Vatican c’est bien la divinisation de Jésus<br /> Relisez les minutes du concile de Nicée, il y a l’Histoire derrière nous pour en juger.<br /> Pour les TJ s’ils contestent la divinité de Jésus, ils adhèrent complètement au discours sur la résurrection un dimanche car ce sont des chauds partisans de la mort de Jésus la veille du sabbat et<br /> comme : (L'organisation des témoins de Jéhovah est une expérimentation jésuitique en milieu péri-catholique, pour tester les possibilités d'emprise religieuse sur une population majoritairement peu<br /> éveillée intellectuellement) on n’est pas sortis de l’auberge ou pour reprendre cette formulation dans l’autre sens, les adventistes qui adhèrent à la même théologie que les TJ sont donc peu<br /> éveillés intellectuellement !?et une organisation victime de cette organisation affiliée au Vatican ! Re-ouarf !<br /> Et par logique cartésienne : si je n’adhère ni à l’un, ni à l’autre, c’est que je suis le seul qui ne soit pas la victime du catholicisme ou du jésuitisme ! Ouf, je l’ai échappé belle.<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Pour ce qui est de l'exégèse de mia etc., je vous la laisse poursuivre seul. Pour ma part, ma conviction est bien établie. Puisque votre démarche ne procède pas de la foi, je ne vois pas<br /> l'intérêt de me décarcasser davantage pour faire le boulot à votre place.<br /> <br /> <br /> En effet, pour moi, votre approche de la Bible est athée (ou jésuite, ce qui reviens à peu près au même) et quand vous dites par exemple «tout est là», je dis non, ce n'est pas ainsi que je lis<br /> et que je comprends la Bible, éclairé par l'Esprit. Non tout n'est pas là, dans un mot, une virgule ou une déclinaison. Ce n'est pas la peine de quitter l'athéisme pour en revenir là.<br /> <br /> <br /> Par conséquent je juge préférable de ne pas m'engager dans ce type de discussion. Pour moi les outils grammaticaux sont au service de l'interprétation et non l'inverse. Ce n'est pas là une<br /> approche scientifique, je le reconnais volontiers. Je vous signale néanmoins que vous me semblez confondre syllogisme et conviction spirituelle exprimée dans une pensée analogique (cette dernière<br /> étant incompatible avec l'athéisme certes, et pourtant quand on considère les dimensions psychologiques de l'athéisme…)<br /> <br /> <br /> Pour ce qui est du reste, les Témoins de Jéhovah et tout le patakès sur la nature de Dieu, je vous invite à lire la 7e et dernière version, corrigée et amplifiée, de mon dernier billet intitulé<br /> «Jésus n'est pas une idole» (sur la page d'accueil actuellement). Tout y est dit je crois et en tous cas, je n'ai rien d'autre à ajouter : j'ai épuisé toutes les ressources de mon intelligence<br /> humaine limitée et tous mes arguments. A présent je choisis de marcher par la foi en la parole de Dieu et non par la vue des raisonnements humains.<br /> <br /> <br /> Je vous fais donc mes adieux et je ne peux malheureusement vous souhaiter bon vent, puisque je crains que le vent ne souffle pas beaucoup chez vous. En effet, si quelqu'un n'a pas l'Esprit du<br /> Christ, l'Esprit de Dieu, il ne lui appartient pas et tout esprit qui ne confesse pas le sauveur VENU EN CHAIR n'est pas de Dieu, le seul sauveur. L'apôtre Jean nous demande de ne même pas saluer<br /> de telles personnes. C'est bien entendu un principe général qui souffre de nombreuses exceptions et votre présence déjà longue sur ce blog en témoigne. Nous penserons bien entendu toujours à vous<br /> dans nos prières ainsi qu'à tous les esprits faibles qui se laissent facilement berner par les TJ (ce qui ne fut pas votre cas et je suppose qu'il a fallu de long entretiens pour parvenir à vous<br /> dévoyer de la foi en Christ, à moins que ?).<br /> <br /> <br /> Désolé, donc, j'ai pour principe de ne pas me fixer sur un adversaire. Je n'ai pas de compte à régler avec l'adventisme ni avec les Témoins de Jéhovah qui comptent nombre d'individus honnêtes<br /> (j'en connais !!), en revanche, pour ce qui est de la foi… Mais j'ai déjà tout dit dans mon article que je vous invite encore une fois à relire puisqu'il a été notablement modifié.<br /> <br /> <br /> Proficiat (pour parler la langue de Babylone) !<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> "Par ailleurs je n'ai rien compris quant à l'utilité de votre distinction entre adjectif numéral et ordinal. Dans le texte un seul adjectif est utilisé : mia."<br /> Toute la nuance est là : pourquoi utiliser MIA (un) plutôt que PROTOS (premier) utilisé par ailleurs. Or pour le ou les auteurs c’est MIA qui est privilégié (7 fois dans les 4 évangiles). Hors un<br /> texte n’a de sens QUE dans son contexte.<br /> Une évidence, c’est que ces 7 occurrences s’adressent directement à des hébreux connaissant le sens d’un pareil texte et le traducteur en grec en connait le sens aussi. Mais, car il y a un mais,<br /> les lecteurs du grec ancien, sans culture hébraïque, doivent aussi lire ce texte et l’interpréter à partir du contexte comme ce sera le cas pour la plupart des lettres de Paul et autres auteurs. Or<br /> invoquer un hébraïsme sous jacent dans les textes à partir d’une lecture tardive hors culture juive : il y a quelque chose qui cloche. Or les traductions des textes en question sont faites sur une<br /> interprétation tardive, « catholique », (quand on lit la littérature des pères de l’église) dont on voit combien les testes sont tordus pour coller à leur théologie du dimanche de la résurrection.<br /> Tout est lié !<br /> Faites l’expérience (pas besoin d’y adhérer ensuite) de prendre le texte à la lettre, dans sa traduction littérale et de voir en quoi, dans son contexte, le sens peut en être différent et surtout<br /> pourquoi !<br /> <br /> « Le singulier et le pluriel n'ont pas dans la pensée sémitique la même valeur dissociative que dans la nôtre. Certains mots n'existent qu'au pluriel (eaux, cieux, dieux…). »<br /> Sauf que là, il y a singulier ET pluriel.<br /> <br /> « La culture héllenistique à laquelle vous faites allusion n’a produit la Bible, seulement des interprétations plus ou moins fiables. »<br /> En l’occurrence la seule culture helléniste qui compte c’est celle que les traducteurs anciens utiliseront puisque les seuls textes qui nous soient parvenus sont en grec, pas en hébreux.<br /> <br /> « D’autre part les traducteurs que vous critiquez travaillent, surtout depuis 150 ans, sur des bases de plus en plus étayées sur les plans historiques, philologiques, etc. Certes ils ne sont pas à<br /> l’abri de leur propre subjectivité religieuse et confessionnelle. Il convient de vérifier les passages difficiles ou clés. »<br /> Entièrement d’accord sur ce point. D’où la question : où et quand sont-ils pris au piège de leur subjectivité religieuse et confessionnelle ? Partout où un texte pourrait remettre en cause des<br /> croyances ou des dogmes ou tout simplement une culture. La seule traduction éventuellement neutre ne pourrait être faite que par un incroyant qui n’émettrait pas alors une subjectivité religieuse,<br /> mais qui n’échapperait probablement pas à sa culture. Le passage suivant en montre la difficulté.<br /> « L’expression qui fait débat entre nous, en revanche, ne présente pas la même importance, sauf pour justifier une interprétation particulière, et vous savez ce que Paul et Pierre pensent de ce<br /> genre d’interprétation, surtout quand elles nient le seul Dieu et Sauveur Jésus le Messie (vous apprécierez les majuscules). »<br /> En partant de l’a priori culturel et cultuel que Jésus est Dieu (malgré la multitude de textes qui disent l’inverse dont ses propres paroles) ne peut aboutir qu’à la conviction qu’il est<br /> effectivement Dieu (avec une majuscule), alors qu’à partir du même à priori qu’il n’est que dieu (avec une minuscule) il n’est pas possible d’aboutir au fait qu’il soit Dieu (avec une majuscule).<br /> Ce n’est donc pas le texte qui est en cause mais son interprétation (et là chacun peut avoir la sienne puisque ce n’est plus une question de sémantique mais de croyance.)<br /> <br /> « Par ailleurs je vous déconseille d’utiliser l’argumentation spécieuse qui consiste à détourner les vues d’un auteur (Bacchiocchi) pour tenter de justifier vos thèses, surtout quand cet auteur<br /> défend une christologie et donc une théologie totalement opposée à la vôtre et à celle des Témoins de Jéhovah. »<br /> C’est ce que fait Bacchiocchi dans son ouvrage, il utilise « un principe » selon lequel c’est un service à rendre que de remettre en question toute interprétation admise et c’est ce qu’il fait avec<br /> brio (bon il ne se remet pas en question, mais il ne faut pas trop en demander non plus). Peut importe le point de vue défendu que ce soit le mien, le votre, celui du pape ou des jésuites que vous<br /> n’affectionnez guère (pour les TJ, ils ne disent pas QUE des âneries) c’est le principe de remise en question qui est important et même fondamental. Sans celui-ci pas de christianismes, pas de<br /> protestantisme et pour ce qui vous concerne pas d’adventisme non plus.<br /> <br /> « Le Dieu figé que vous défendez, sans ombre ni variation, est une reconstruction psychique inconsciente que VOUS en faites. »<br /> Point de vue qui n’engage que vous, mais vous avez tendance à mieux savoir que les autres ce qu’ils sont et ce n’est pas la première fois ! Ai-je pour ma part fait pareille affirmation à votre<br /> encontre ? « La charité ne soupçonne même pas le mal » mais c’est peut-être une reconstruction psychique aussi ?<br /> Tout aussi cordialement.<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Mia, dans ce contexte hébraïque (et même en grec d'ailleurs me semble-t-il) peut prendre différent sens : le numéro un, le premier, l'un… De même le génitif peut prendre différents sens et pas<br /> seulement celui du complément de nom français.  Par ailleurs votre tentative de vous appuyer sur la distinction entre le singulier et le pluriel ne résiste pas à l'examen attentif de<br /> l'ensemble du NT, les auteurs utilisant les deux modes pour des sens et des contextes semblables (pour l'expression qui vous obnubile, s'entend). Du reste, je vous envoie par mail l'intégralité<br /> des textes concernés, en français et en grec, avec mes conclusions personnelles (qui font intervenir la foi et pas la raison seulement, cela je suis fier de vous l'accorder).  Toute personne<br /> qui souhaite lire ce fichier au format PDF (non publiable sur ce blog pour des raisons techniques liées au téléchargement des caractères grecs) peut m'en faire la demande par le biais de ces<br /> commentaires.<br /> <br /> <br /> Par ailleurs, je vous invite à réfléchir sur les faits suivants : Dieu est le seul sauveur de l'humanité. Seul le Créateur peut sauver la créature. La créature ne peut sauver la créature.<br /> Déléguer un pouvoir qui n'appartient qu'à l'auteur de la vie à une créature équivaut au papisme, soit un blasphème. Dire qu'une créature peut nous sauver équivaut au panthéisme : nous aurions en<br /> nous-mêmes les ressources nécessaires pour nous en sortir seuls. Or, selon la Bible, une intervention extérieure à la création est absolument nécessaire. C'est d'ailleurs le sens implicite ud<br /> shemah yisrael : il n'y a que deux catégories d'intelligences dans les univers : les êtres créés et le Créateur : rien entre les deux.<br /> <br /> <br /> Or selon la Bible, Jésus est vraiment le sauveur de tous les hommes (surtout des croyants) : il ne peut donc être un être créé. Par conséquent la "foi" des Témoins de Jéhovah n'est, pour moi, pas<br /> différente des croyances du Nouvel-Age, soit une contrefaçon satanique de la foi. Russel a été inspiré et encouragé par des pères jésuites. C'est une des nombreuses tentatives de Satan pour<br /> voiler le message essentiel pour notre époque, celui de Daniel 8.14, et semer la confusion autour de tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à de l'adventisme et donc amener la fin de<br /> ce monde et, plus tard, la fin de Satan lui-même. L'organisation des témoins de Jéhovah est une expérimentation jésuitique en milieu péri-catholique, pour tester les possibilités d'emprise<br /> religieuse sur une population majoritairement peu éveillée intellectuellement (ce qui n'est pas votre cas évidemmment), une population fondamentalement croyante mais éloignée du catholicisme.<br /> Vous n'êtes qu'une des nombreuses victimes de cette organisation affiliée au Vatican.<br /> <br /> <br /> Bien sincèrement<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Bonjour<br /> je ne vais pas tout reprendre, on ne s'en sortirait pas et je suis curieux de voir le résultat complet de votre réflexion, mais déja ces points là posent problême.<br /> <br /> "Donc, tant l'étude linguistique que l'étude du contexte penche pour le sens de : «le premier par rapport au sabbat», d'où la traduction séculaire, pleinement justifiée : le premier jour de la<br /> semaine."<br /> <br /> Effectivement la clé des différentes interprétations se trouve peut–être là. « Séculaire ». Nos prédécesseurs et leurs prédécesseurs, l’on interprété ainsi donc il faut faire de même. Vu ainsi on<br /> en serait encore aux dogmes catholiques.<br /> Bacchiocchi, que vous connaissez probablement, écrit cette phrase importante dans son livre du sabbat au dimanche p.267 « - Ainsi consacré par l’histoire, il peut sembler prétentieux de soumettre<br /> ce texte et ses parallèles à une analyse critique. C’est pourtant un service à rendre que de tester la validité de toute interprétation admise. » et tout son ouvrage s’appuie sur ce postulat.<br /> Donc pour le sujet en question, il faut aussi tout remettre à plat et éviter de se recommander d’une ancienne culture largement contestée sur bien de ses aspects.<br /> <br /> . "Là encore la traduction l'un ou le premier PAR RAPPORT au sabbat semble largement plus probable que «le premier des sabbats».<br /> <br /> Plutôt confus!<br /> <br /> « Or n'oublions pas que le NT est de l'hébreu transcrit mot à mot avec des lettres grecques »<br /> <br /> Tous les théologiens ne sont pas d’accord sur ce point, certains pensent que certains livres ont été écrits directement en grec (avec ou pas une pensée hébraïsante) genre TOB.<br /> De toute façon, même traduits directement de l’hébreu en grec, ils s’adressent à des hellénistes avec ou sans connaissance de l’hébreu, avec ou sans culture hébraïque.<br /> Mais même en supposant une traduction au mot à mot de l’hébreu, ça ne supprime pas pour autant les règles grammaticales nécessaires à la compréhension d’un texte grec par des grecs et de ce fait la<br /> structure du texte n’a pas à en pâtir.<br /> Le fait d’utiliser un adjectif numéral particulier, un temps particulier, dans un contexte particulier ne peut en aucun cas permettre de trahir celui-ci au profit d’une culture tardive. (le risque<br /> c’est d’appliquer ce principe, dit séculaire, à tous les autres textes et alors bonjour le bazar pour s’y retrouver)<br /> Le plus cohérent serait de conserver la structure grammaticale du texte et de chercher en quoi cette structure particulière prend du sens dans le contexte où il est exprimé plutôt que faire<br /> l’inverse.<br /> Il faut donc accorder au traducteur le crédit qu’il sait se qu’il fait lorsqu’il utilise un adjectif numéral cardinal plutôt qu’ordinal et inversement, qu’il sait faire la différence entre un<br /> singulier et un pluriel, autant que pour le choix du temps nécessaire. Surtout quand, par ailleurs, il fait la distinction nécessaire.<br /> <br /> Paul, non seulement théologien mais aussi fin grammairien, saura faire cette distinction entre singulier et pluriel, différence qui structurera en grande partie le christianisme.<br /> <br /> "la comparaison entre les passages des évangiles et les passages parallèles, extrêmement proches, de Actes 20:7 (Le premier jour de la semaine, nous étions assemblés pour rompre le pain)"<br /> <br /> Désolé encore une fois, c’est attribuer au rédacteur ou traducteur, l’ignorance de la grammaire, le texte grec n’utilise ni un adjectif numéral ordinal, ni un singulier et en plus un génitif.<br /> L’honnêteté intellectuelle minimale c’est de respecter la structure du texte et non d’en faire une interprétation ! Qu’ensuite l’on cherche à en trouver la raison et la signification, c’est<br /> légitime sur le plan exégétique.<br /> <br /> "et 1 Corinthiens 16:2 (Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra selon ses moyens)"<br /> <br /> passage d’autant plus intéressant car l’auteur n’utilise pas la même formule que précédemment pour exprimer la même chose : pourquoi ? Pourquoi passe-t-il du pluriel au singulier en l’occurrence ?<br /> Or les traductions séculaires sont passées sur ce « détail » sans pouvoir et devoir l’expliquer.<br /> <br /> "croyant naïvement ainsi avoir éclairci l'insondable mystère de son «incarnation»<br /> <br /> Pour autant qu’il y ait eut « incarnation », ce qu’aucun texte du NT et à plus forte raison de l’AT ne mentionne explicitement car il est supposé qu’en dieu « il n’y a ni changement, ni ombre de<br /> variation » et là c’est plus qu’une ombre !<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Dans 1 Corinthiens 16.2, Paul emploie l'expression kata mian tou sabbatou. Ici le sabbat est considéré dans sa globalité en tant que repos et bénédiction. D’où le singulier : Paul est un fin<br /> «grammairien», mais qui a étudié aux pieds de Gamaliel, donc pensée hébraïque. Le contexte est celui de l'offrande, par laquelle on reconnaît la bénédiction de Dieu. La bénédiction spirituelle<br /> n'est pas dissociée de la bénédiction matérielle dans la pensée biblique (attention cependant aux conclusions hâtives, comme Jésus nous en a averti).<br /> <br /> <br /> Dans Actes 20.7, Luc emploie l'expression en têi miai tôw sabbatôn (même termes mais déclinés différemment). Ici sabbatôn est au pluriel, car, vu le contexte, le sabbat est présenté comme repère<br /> temporel dans la semaine. C'est sa valeur d'organisation du temps qui est ici soulignée. Le sabbat revient toutes les semaines : d'où les sabbats. Logique.<br /> <br /> <br /> Par ailleurs je n'ai rien compris quant à l'utilité de votre distinction entre adjectif numéral et ordinal. Dans le texte un seul adjectif est utilisé : mia.<br /> <br /> <br /> Le singulier et le pluriel n'ont pas dans la pensée sémitique la même valeur dissociative que dans la nôtre. Certains mots n'existent qu'au pluriel (eaux, cieux, dieux…).<br /> <br /> <br /> Ce que vous dites pour minimiser la prégnance de la pensée hébraïque dans le grec du NT ne tient pas face à la simple lecture du texte (même en français : nombre de citations, expressions<br /> biblique stéréotypées, etc.). Même si certains théologiens semblent aller dans ce sens, cela ne me semble pas défendable. Les auteurs du NT sont pétris de l'AT, visiblement. Par ailleurs je vous<br /> signale que le grec classique est une langue morte pour les auteurs du NT. Les auteurs du NT utilisent le grec commercial de leur époque qu’ils déforment pour exprimer des idées totalement<br /> étrangères à cette culture occidentale. La culture héllenistique à laquelle vous faites allusion n’a produit la Bible, seulement des interprétations plus ou moins fiables.<br /> <br /> <br /> D’autre part les traducteurs que vous critiquez travaillent, surtout depuis 150 ans, sur des bases de plus en plus étayées sur les plans historiques, philologiques, etc. Certes ils ne sont pas à<br /> l’abri de leur propre subjectivité religieuse et confessionnelle. Il convient de vérifier les passages difficiles ou clés. J’espère à ce sujet publier une traduction du chapitre 8 de Daniel<br /> l’année prochaine, car ce chapitre est systématiquement déformé dans les traduction, mais bon, c’est un peu compréhensible vu l’enjeu (idem pour la prophétie de Daniel 9). L’expression qui fait<br /> débat entre nous, en revanche, ne présente pas la même importance, sauf pour justifier une interprétation particulière, et vous savez ce que Paul et Pierre pensent de ce genre d’interprétation,<br /> surtout quand elles nient le seul Dieu et Sauveur Jésus le Messie (vous apprécierez les majuscules).<br /> <br /> <br /> Je vous invite donc à faire plus ample connaissance avec la pensée biblique, la vraie — par exemple par le biais (chrétien, mais bon) des ouvrages de Claude Tresmontant (catholique) ou d'Oscar<br /> Cullmann (protestant).<br /> <br /> <br /> Par ailleurs je vous déconseille d’utiliser l’argumentation spécieuse qui consiste à détourner les vues d’un auteur (Bacchiocchi) pour tenter de justifier vos thèses, surtout quand cet auteur<br /> défend une christologie et donc une théologie totalement opposée à la vôtre et à celle des Témoins de Jéhovah. Le Dieu figé que vous défendez, sans ombre ni variation, est une reconstruction<br /> psychique inconsciente que VOUS en faites. Ce n’est pas le Dieu vivant de David ni de Moïse ni d’Abraham.<br /> <br /> <br /> cordialement<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> coucou, je suis toujours là. Où en est cette laborieuse traduction du premier jour de la semaine?<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Actuellement toujours au même point, car j'ai donné la priorité à d'autres tâches. Cependant je suis déjà en mesure de vous livrer quelques prémices des premières conclusions de mes «savantes»<br /> observations :<br /> <br /> <br /> Dans mia tôn sabbatôn ou mia tou sabbatou, le génitif grec — qui n'est pas rappelons-le l'équivalent exact du complément de nom français mais qui possède un sens plus large — situerait mia PAR<br /> RAPPORT au shabbat. Remarquons d'ailleurs que mia n'est pas un nom. La traduction l'un PAR RAPPORT au(x) shabbat(s) paraît donc au moins aussi plausible que celle, plus littéraliste, mais à mon<br /> avis un peu naïve, «le premier des sabbats». En hébreu, selon mon niveau de connaissance, le même texte se dirait ehat mishabat(ot), le préposition mi indiquant l'origine serait sans doute<br /> l'équivalent du génitif grec. Là encore la traduction l'un ou le premier PAR RAPPORT au sabbat semble largement plus probable que «le premier des sabbats». Or n'oublions pas que le NT est de<br /> l'hébreu transcrit mot à mot avec des lettres grecques, comme je l'ai déjà fait apparaître dans mon exposé que vous attendez avec tant d'impatience…<br /> <br /> <br /> Cette conclusion, quoique provisoire, semble d'autant plus s'imposer que, comme je vous l'ai déjà évoqué dans ma réponse précédente, la comparaison entre les passages des évangiles et les<br /> passages parallèles, extrêmement proches, de Actes 20:7 (Le premier jour de la semaine, nous étions assemblés<br /> pour rompre le pain) et 1 Corinthiens 16:2<br /> (Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra selon ses moyens) fait<br /> largement pencher la balance dans ce sens. La traduction scolaire mot à mot «le premier des sabbats» paraît difficile à défendre sous la plume de Luc (Actes 20.7) et de Paul<br /> écrivant aux Corinthiens. Vous en conviendrez, je l'espère.<br /> <br /> <br /> Donc, tant l'étude linguistique que l'étude du contexte penche pour le sens de : «le premier par rapport au sabbat», d'où la traduction séculaire, pleinement justifiée : le premier jour de la<br /> semaine.<br /> <br /> <br /> Navré si ce rapprochement évident fait s'effondrer vos espoirs de chercheur biblique. J'espère en tous les cas que cela n'entame pas votre foi au messie Jésus, seul Sauveur de l'humanité.<br /> <br /> <br /> Cependant, à la fois pour écourter mon laborieux travail et pour vous donner davantage la parole, je vous propose une chose :<br /> <br /> <br /> Si, courant juillet, je parviens à avancer un peu dans mon inventaire «exégétique», je pourrais vous l'envoyer, inachevé, courant août, et vous chargerais alors de le compléter et de le commenter<br /> ou contre argumenter tout à loisir, bref d'ajouter vos propres conclusions (les miennes y seront déjà, même partielles), en prenant soin d'utiliser une couleur différente. Ensuite, comme je<br /> n'aurais probablement rien d'essentiel à ajouter, je n'ajouterais rien et nous pourrions donc éventuellement publier ce document sur votre ou sur mon blog (si nous parvenons à résoudre la<br /> difficulté technique du téléchargement des caractères grecs).<br /> <br /> <br /> Ce serait à ma connaissance la première publication conjointe «arienne» et «trinitaire» (je n'éprouve jamais le besoin d'utiliser le mot trinité, ni dans ma vie spirituelle personnelle ni dans<br /> l'argumentation de ma foi, mais bon, puisque c'est ainsi que les théologiens ont étiqueté Dieu, croyant naïvement ainsi avoir éclairci l'insondable mystère de son «incarnation», permettons-nous<br /> ici, sur leur (mauvais) exemple d'employer ce concept tout théorique). Une publication conjointe, bi-argumentée, voilà un beau défi à relever, peut-être, et en tous cas un progrès certain dans<br /> les relations oecuméniques.<br /> <br /> <br /> Au plaisir de vous lire.<br /> <br /> <br /> <br />